Le plan, qui concerne en particulier les villes moyennes, vise à accompagner les municipalités qui le souhaitent, dans les projets de réhabilitation de leurs centres. "Il y a urgence de redonner vie à des centres-villes délaissés, vidés de leurs commerces, de leurs services et parfois de leurs habitants", a affirmé le Premier ministre Edouard Philippe, en clôture de la Conférence nationale des territoires (CNT) à Cahors.
"Notre pays est confronté depuis des années à des vitrines fermées, des immeubles dégradés, des rues délaissées qui nourrissent un sentiment d'abandon aux lourdes conséquences", a-t-il déploré.
Préparé par le ministre de la Cohésion territoriale Jacques Mézard, le plan s'articule autour de quatre grands axes : "l'ingénierie, le logement, les commerces et les services". Selon la présentation du ministère, le plan baptisé "Action coeur de ville" mobilisera "plus de cinq milliards d'euros sur cinq ans".
Sur ces cinq milliards, 1 milliard proviendra "de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 millions en prêts", 1,5 milliard d'Action Logement et 1 milliard de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
Le soutien de l'Etat "se formalisera par un contrat cadre qui engagera la commune, son intercommunalité et les partenaires du plan". L'idée est de faciliter l'accès des communes au financement de leurs projets en mettant en place un "guichet unique" pour centraliser leurs demandes.
De nombreuses villes moyennes, de 30 à 40.000 habitants, mais également de petites villes, sont confrontées depuis des années à une "désertification" de leurs centres, au profit notamment des zones commerciales en périphérie.
Elles réclament notamment le maintien des administrations et infrastructures publiques en centre-ville, mais aussi des allègements de fiscalité ou un meilleur accès aux centres.