Cette étude révèle des lacunes importantes, tant au niveau de la conception, du dimensionnement que de la mise en oeuvre. La campagne d’audits a notamment examiné de près le choix des matériaux et composants, la mise en œuvre des capteurs, le type de liquide caloporteur, la mise œuvre de la régulation… L’absence de règles de l’art contribue à cet état de fait préjudiciable à la qualité des installations et de leurs performances.
Sur les installations étudiées, le commissionnement n’est presque jamais mis en place. Autre point faible : la maintenance, qui devrait être anticipée dès la conception de l’installation, pour permettre notamment que les composants soient aisément entretenus, est quasi inexistante.
Un cahier technique de fiches pratiques de commissionnement pour des installations collectives de production d’eau chaude sanitaire solaire est en cours de réalisation. Il sera mis à disposition des entreprises de génie climatique sur le site de l’UECF. Ces fiches explicitent l’ensemble des actions et des vérifications qui doivent être menées, aux niveaux de l’exécution (intervention et description technique), de l’installation (auto-contrôle et essais d’étanchéité), de la mise au point (remplissage-mise sous pression, tests en fonctionnement) et de la réception de l’installation (PV de réception, fiche de documentation). Un exemple de contrat de maintenance sera fourni à la profession dès que les aspects juridiques seront validés.
Ces premiers outils pourront servir de base à la révision en cours du NF DTU 65.12 sur les installations solaires thermiques. Des règles professionnelles complètes (analyse préalable des consommations en rénovation, dimensionnement, mise en oeuvre, gestion des interfaces, responsabilités des différents intervenants, mesures, etc.) devraient être établies courant 2012.
Source : batirama.com / Emmanuelle Jeanson