L’immobilier d’entreprise français a renoué avec la croissance en 2010, avec une hausse de 41% des investissements, mais demeure convalescent après la crise et bridé par les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale, selon le cabinet Cushman & Wakefield.

 

"L’année 2010 a bien été celle de la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise", affirme le cabinet de conseil en immobilier d’entreprise dans une étude rendue publique. Toutefois, il "demeure convalescent et largement dépendant des stratégies d’acteurs ciblant une gamme encore restreinte d’actifs."

 

Ainsi, 11 milliards d’euros ont été investis l’année dernière dans l’Hexagone, mais ce chiffre demeure en deçà (-24%) de la moyenne des volumes investis au cours des dix dernières années, qui est de 14,5 milliards.

 

Cette augmentation doit être "relativisée, souligne le cabinet, car 2009 avait constitué la plus mauvaise performance de la décennie", avec 7,8 milliards d’euros investis. On est "loin de l’effervescence des années 2006 et 2007", au cours desquelles 24,4 et 28,5 milliards d’euros avaient été respectivement investis.

Les bureaux ont représenté 61% des volumes investis l’an dernier, soit 6,7 milliards d’euros, mais leur part a diminué au profit des commerces, qui ont connu un boom de 89% par rapport à 2009, à 3,6 milliards d’euros.

L’Ile-de-France a concentré plus des deux tiers des montants engagés en 2010, dont 79% pour les bureaux et 16% pour les commerces. Paris intra-muros "demeure le moteur du marché francilien", poursuit l’étude, avec 39% de la demande placée.

 

Le schéma inverse a été observé en province, où les actifs de commerce ont représenté 73% des montants engagés, contre 18% pour les bureaux.

 

Le marché industriel se redresse mais sa part reste faible, avec 6% des montants à l’échelle nationale.
 

Enfin, l’année 2010 a consacré le retour des investisseurs étrangers, qui ont représenté 44% des parts de marché (35% en 2009) contre 56% pour les acteurs hexagonaux. Les Allemands se sont en particulier distingués, avec 19% de l’ensemble des investissements, loin devant les acteurs américains (7%).

 

Source : batirama.com/AFP