Ainsi que la ministre des Transports Elisabeth Borne l'avait annoncé fin janvier, l'établissement public chargé de réaliser le Grand Paris Express a modifié son budget de façon à pouvoir lancer la construction des prolongements de la ligne 14 au nord et au sud, ainsi que du tronc commun des lignes 16 et 17 entre Saint-Denis Pleyel et Le Bourget RER.
La ligne 14 du super-métro francilien doit relier Pleyel --où sera installé le village olympique-- à l'aéroport d'Orly, et ce tronc commun Pleyel à plusieurs sites olympiques, non loin du centre des médias des JO.
Ce dernier serait situé une station plus loin sur la future ligne 17, pour laquelle aucune décision n'a encore été prise. "En adoptant ce premier budget rectificatif pour 2018, l'Etat et les collectivités franciliennes permettent à la Société du Grand Paris d'engager la réalisation des lignes du Grand Paris Express dont la mise en service est prévue avant les jeux Olympiques de 2024", a souligné le président du conseil de surveillance de la SGP, Jean-Yves Le Bouillonnec, cité dans un communiqué.
Concrètement, le budget rectificatif prévoit 2,742 milliards d'euros en crédits de paiement et 3,631 milliards en autorisations d'engagement, contre respectivement 2,249 milliards et 503 millions approuvés en décembre.
Pour les autres lignes du Grand Paris Express, le gouvernement s'est donné plus de temps "afin d'arrêter leur calendrier réaliste de livraison et leurs coûts". "Un second budget rectificatif pour 2018 sera présenté au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris afin de prendre en compte les arbitrages du gouvernement relatif au calendrier de mise en service des autres lignes du Grand Paris Express", a précisé la SGP.
Long de 200 km, le Grand Paris Express comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14.Des difficultés techniques et une dérive des coûts, dénoncée dans un récent rapport de la Cour des Comptes, rendent des retards inévitables, mais le gouvernement a différé l'annonce d'un nouveau calendrier devant une fronde des élus locaux et des organisateurs des jeux Olympiques. Celui-ci est attendu d'ici mars.
Le budget rectificatif adopté prévoit également la création de 20 postes "pour consolider le pilotage opérationnel, contractuel et financier du projet". La Cour des Comptes avait aussi critiqué la faiblesse structurelle de la SGP.