Light + Building ouvre dimanche 18 mars à Francfort et ne ferme que le samedi 23 mars. Il accueillera un peu plus de 2700 exposants sur 260 000 m² et 25 halls.
Les exposants viennent de 55 pays du monde. Ce qui fait de Light+Building la plus importante manifestation technique sur l’appareillage électrique, depuis le poste de livraison MT/BT jusqu’à l’interrupteur, sur la GTB, la domotique et la smartitude en général, ainsi que sur l’éclairage.
Les français sont bien représentés à Light + Building. Somfy y expose toutjours, avec cette année l’annonce d’une nouvelle convergence entre Danfoss, Schneider electric et Somfy que nous découvrirons Lundi 19 mars.©PP
Le développement de la smartitude ou bien, comme préfèrent le dire les organisateurs, de la smartification de la vie quotidienne, a poussé au devant de la scène, cette année, le thème de la sécurité : sécurité des biens et des personnes, mais aussi sécurité de la transmission et du stockage des données.
Il ne suffit plus en effet que la transmission des données soit encryptée pour qu’elle ne puisse pas être interceptée, il faut aussi que leur stockage soit à l’abri des hackeurs. Ce qui est probablement une autre paire de manches. Dans le Hall 9.1 sont donc organisés, d’une part, une section « Connected Security in Buildings », d’autre part, le Forum Intersec qui organisae 5 jours de conférences et regroupe environ 150 exposants autour de la sécurité des données.
Encore plus que dans autres domaines du bâtiment, la connectivité envahit tout à Light+Building. Un bref recensement préalable parmi les exposants du salon a montré plusieurs milliers d’applications nouvelles, pas seulement pour la commande à distance, mais aussi pour la maintenance et le dépannage. Nous tenterons d’n découvrir quelques unes. ©PP
Dans le Hall 9.1, toujours, plusieurs dizaines d’exposants, notamment ceux qui sont rassemblés sur les stands collectifs KNX, montreront leurs nouvelles solutions domotiques et GTB, avec un accent particulier sur l’interconnexion à travers marques et protocoles de communication.
Lundi 19 mars, Danfoss, Schneider Electric et Somfy tiennent une conférence de presse commune. Ce devrait être pour annoncer un grand pas vers une meilleure interconnexion entre les équipements de la maison dont nous ferons l'écho.
En domotique, le second thème d’importance majeure est l’interface vocale. Les fabricants feront assaut de compatibilité avec les microphones/haut-parleurs Alexa d’Amazone, HomeKit d’Apple ou Google Home.
Toutes les associations qui développent et maintiennent des protocoles de communication – BACNet, LonWorks, KNX, etc. – sont présentes à Light+ Building avec les solutions de leurs membres et les développements de leurs protocoles. ©PP
Dans le monde de la GTB tertiaire, plusieurs exposants promettent des avancées dans la réutilisation/expansion des systèmes de GTB installés dans les bâtiments. En effet, lors de la rénovation d’un bâtiment tertiaire, une GTB ancienne peut être déjà en place et fonctionner parfaitement pour le pilotage de quelques processus techniques, souvent le cvhauffage et la ventilation.
Si ces équipements sont conservés, il vaut mieux moderniser la GTB existante plutôt que tout remplacer. Ce n’est pas toujours simple, notamment parce que les systèmes existants sont susceptibles de communiquer dans des langages désuets. Mais, il y a là un vrai marché, croissant à travers l’Europe.
Light+Building est, pour l’essentiel un salon très techniques. De petits fabricants y exposent des solutions très spécifiques, comme ces automaties de gestion de réseau sous LonWorks sur TCP/IP, proposés par le français Occitaline.©PP
Light+Building fournit aussi, tous les deux ans, l’occasion de faire le point sur le développement des protocoles de communication en domotique et en tertiaire. En 2016, le responsable technique mondial de la ZigBee Alliance s'était exprimé pour Bâtirama.
Cette année, nous avons prévu une analyse détaillée de KNX, BACNet, LonWorks, du retour de ModBus et de CAN en tertiaire, du développement des protocoles sans fils – ZigBee et Thread, notamment – en domotique et en tertiaire. Ainsi qu’une exploration de ce que proposent les nouveaux acteurs mondiaux que sont notamment les grands industriels chinois et les divers GAFA (Google, Amazon, Facebook, …) qui ont tous des ambitions dans le développement de la smartitude à la maison, dans la ville, dans les hôtels, sur les lieux de travail.
Tous les deux ans à Light+Building, les utilisateurs du protocole de communication sans fil – sans pile enOcean montrent de nouvelles utilisations. enOcean constitue d’ailleurs l’un des principales passerelles entre les univers de la maison et du tertiaire. ©PP
Les robinets de radiateurs avec têtes thermostatiques programmables à distance, sans alimentation électrique par pile ou secteur, grâce à la récolte d’énergie du protocole enOcean, devraient se multiplier. A côté des acteurs traditionnels comme Kiebacj&Peter, Heimeier ou Caleffi, de nouveaux entrants issus de l’IoT (Internet of Things ou Internet des Objets) arrivent sur ce marché avec des offres attrayantes en termes de prix et de fonctionnalités additionnelles. ©PP
La qualité de l’air intérieur ouvre un nouveau marché pour les sondes, détecteurs et actionneurs connectés. ©PP
Light + Building est aussi l’un des principaux rassemblements mondiaux des industriels de l’éclairage, depuis l’alimentation des luminaires avec, cette année encore, un gros développement prévisible du PoE (Power over Ethernet) dans lequel le réseau de transmissions de données fournit aussi l’alimentation électrique des luminaires.
On verra également toute l’électronique de pilotage des sources LEDs (température de couleur, programmation), le développement, ou pas, de nouvelles sources comme les OLEDs (les LEDs organiques) ou d’autres. Les luminaires, à la fois pour le tertiaire, l’hôtellerie et le logement, sont également très présents avec plusieurs centaines d’exposants.
Le secteur de l’éclairage public – candélabres, signalisation, sources lumineuses – occupe un hall entier et plusieurs espaces extérieurs. Au même moment que Light + Building se tient dans Francfort la manifestation luminale : une série de plusieurs dizaines d’illuminations spectaculaires des rues, des monuments et des principaux bâtiments de la ville.
On nous parle des OLEDs, les LEDs organique depuis 6 à 8 ans. Elles devraient consommer moins et offrir de nouvelles possibilités par rapport au LEDs, tout en conservant une exceptionnelle longévité. Pour l’instant, elles n’ont pas encore percé sur le marché. De nouveaux développements techniques des OLEDs devraient être visibles à Light+Building 2018. ©PP
Light+Building est aussi un salon de l’éclairage domestique, avec plusieurs centaines d’exposants de luminaires décoratifs, fabriqués en toutes sortes de matières. Plusieurs grands designers, comme Ingo Maurer, exposent directement au salon. ©PP
Le pilotage des LEDs pour la création d’ambiances lumineuses est un thème récurrent à Light+Building. D’abord présentée pour les bureaux – booster la productivité de ces flemmards de salariés – cette application est désormais étendue aux bars – les faire boire plus – et restaurants – il vaut mieux qu’ils ne voient pas ce qu’ils mangent. Elle est même proposée pour l’univers domestique. ©PP
Les LEDs sont désormais la source d’éclairage la plus commercialisée dans le monde. Mais nous sommes loin d’avoir exploré toutes leurs possibilités d’utilisation, depuis l’éclairage, jusqu’à la signalisation urbaine programmable. ©PP