Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, a affirmé "la nécessité impérieuse de donner un nouveau souffle à la politique de la Ville", devant les élus de l'association France Urbaine, qui rassemble les grandes villes et agglomérations, réunis le 5 et 6 avril à Dijon.
Dans une déclaration, les élus soulignent la nouvelle "géographie de la pauvreté qui recouvre des réalités très différentes (banlieues, centres anciens paupérisés, anciennes cités industrielles)" à laquelle ils sont confrontés.
"Nous souhaitons apporter des solutions nouvelles aux difficultés des quartiers populaires et attendons en retour de l'Etat un même engagement sur les responsabilités majeures qui sont les siennes, notamment les grands services publics fondamentaux que sont l'éducation, la sécurité et la justice, et la santé", écrivent-ils.
Baptisé "pacte de Dijon", le texte appelle à une clarification des responsabilités des collectivités locales et de l'Etat en matière de développement économique, d'accès à l'emploi, de formation, de renouvellement urbain, de désenclavement des quartiers populaires ou d'action sociale.
"Dans cette même logique, une action différenciée des collectivités territoriales et de l'Etat est attendue en direction des quartiers où l'intensité des problèmes est immense", "en très grande difficulté face aux dangers des radicalisations et des trafics de stupéfiants", affirment-ils.
L'ancien ministre Jean-Louis Borloo, à qui le président de la République a confié à l'automne une mission sur les quartiers prioritaires, a estimé pour sa part que le système actuel était "épuisé, éparpillé, sans stratégie" et appelé à "totalement changer la méthode". Les élus des collectivités qui comptent des quartiers en difficulté ont exprimé lors du rassemblement de France Urbaine leur "colère" et leur "détermination" face au manque de soutien de l'Etat.