L’autoguidage requiert un positionnement satellite, de multiples capteurs embarqués, une liaison GPRS, un logiciel embarqué et des interfaces de pilotage. ©PP
Commençons par un petit rappel, le GPS ou Global Positioning System a été le premier système opérationnel mondial pour la géolocalisation à partir de signaux radio émis par un ensemble de 24 satellites spécialisés, augmentés à 27 en 2011. Conçu initialement pour les besoins de l’armée américaine à partir de 1973, il a été ouvert aux applications civiles depuis 2000.
Ce mât GPS Leica Geosystems est équipé d’une centrale inertielle. Il n’est plus nécessaire qu’il soit positionné à la verticale du point à localiser. Ce qui facilite l’accès des endroit difficiles et renforce la sécurité des opérateurs. ©PP
Le système implique que tout point dans le monde est en permanence en vue d’au moins 4 satellites en même temps. Avec ces signaux GPS, plus un récepteur embarquant une puce GPS, une antenne et des capteurs de précision sur un engin, Leica Geosystems, par exemple, sait localiser un équipement avec une précision de 2 à 3 cm.
Il faut pour cela embarquer plusieurs composants sur un engin : une antenne GPS intelligente pour le positionnement, une tablette ou un PC durcis pur faire tourner le logiciel exploitant le positionnement, diverses autres sondes de mesures pour déterminer, par exemple, l’angle et la position de la lame d’une niveleuse, du godet d’une pelleteuse, etc. et une interface de pilotage. Sur un engin, les composants communiquent entre eux par un bus CAN ou CAN Open.
Chez Leica Geosystems, ce boîtier jaune est un capteur d’engins GNSS Leica ICON gps 80, autrement dit, un capteur GPS polyvalent pour le guidage d’engins. ©PP
Pour aller plus loin et gagner en productivité, l’engin est équipé d’un système de guidage avec visualisation 3D et d’une connexion GPRS. Ce qui requiert une carte Sim et un abonnement pour le transfert de données. Certains opérateurs, comme le Groupe Bouygues grâce à Bouygues Telecom, par exemple, ont naturellement accès à des tarifs attractifs.
Mais les fabricants de systèmes de guidage, grâce aux volumes importants qu’ils génèrent, négocient pour leurs clients des tarifs avec les entreprises de télécommunication. L’opérateur de l’engin reçoit par GPRS, son projet de terrassement sous forme d’un fichier numérique 3D, transmis par l’équipe de conception. Il ajuste la position de son engin, de la lame s’il s’agit d’une niveleuse, et déroule le programme. Il se concentre sur la conduite optimale de son engin.
Chez Husqvarna, ce robot de démolition est commandé par Bluetooth avec une portée de 30 m. Il est conçu pour travailler dans les zones dangereuses. ©PP
Ce monsieur n’est pas en train de jouer, du tout du tout. Il fait la démonstration des possibilités de télécommande des engins Hidromek. Ce constructeur turc présentait à Intermat 2018, deux nouvelles pelles baptisées 2 Smart Giants, équipées de fonctions étendues d’autoguidage et de télécommande à distance. Ils ont reçu le prix du design RedDot 2018. ©PP
Le logiciel embarqué lui permet de suivre l’exécution de son travail avec précision. Les données sont transférées par GPRS aux responsables des chantiers. Leur propre outil d’analyse les renseigne sur l’avancement des travaux, le volume des déblais ou remblais générés, etc.
Selon Leica Geosystems, il faut compter 20 à 40 000 € HT pour équiper une pelle complètement. Le seul système de géopositionnement par GPS coûte 12 000 à 20 000 € HT. Les fabricants de matériels de terrassement ont tendance à seulement pré-équiper leurs engins (alimentation électrique, précâblage, …) pour recevoir le système d’autoguidage que souhaite le client.
Un système d’autoguidage est un ensemble de matériels, de communications et de logiciels. Ce qui requiert formation et apprentissage avant de s’en servir efficacement. Les opérateurs de flottes d’engins préfèrent donc souvent rester dans le même univers d’autoguidage qui leur est familier.
Liebherr pré-équipe ses engins pour recevoir divers systèmes d’autoguidage, dont ceux de Leica Geosystems. ©PP