Il n' y aura pas véritablement de plan banlieue mais des mesures pour les quartiers populaires et prioritaires. Jugé d'un "autre âge" par Emmanuel Macron et surtout trop coûteux pour les finances de l'Etat, le rapport remis par Jean-Louis Borloo est donc écarté "car il faut changer de méthode" estime le président.
Le chef de l'Etat a finalement annoncé le lancement de diverses initiatives d'ici juillet, sur la rénovation urbaine, avec une opération "coeur de quartier" sur des "premières cibles" avec pour objectif de "les faire sortir en six mois" de leur situation dégradée. Il a également évoqué une "agence nationale de cohésion des territoire", assurant souhaiter "qu'on garde l'Anru".
Mais "nombre de territoires ont un problème d'équipement" et "dans le cadre de cette agence nationale de cohésion des territoires" il faut "qu'on réfléchisse à avoir cet opérateur de rattrapage qui permette, dans les quatiers comme dans les zones rurales" de "mobiliser les financements publics" et "tous les acteurs".
"Il ya des territoires en grande difficulté, et ils peuvent être très urbains, très ruraux, les raisons sont profondément différentes et(..) il faut une politique de droit réel, d'effectivité des droits dans ces endroits de la République", a jugé le chef de l'Etat.
"Arrêtons d'opposer les territoires entre eux", a-t-il martelé, appelant à "une société de la mobilisation". Il s'est dit favorable à une instance "recours pour les habitants comme pour les élus" et à un débat d'évaluation sur l'équité territoriale au Parlement".
Sur les copropriétés dégradées, il a souhaité "qu'on puisse accompagner les établissements fonciers" et "définir d'ici juillet une dizaine d'opérations d'intérêt national qui permette d'accélérer le travail de requalification".