"Je suis heureux que vous ayez approuvé la fusion avec Unibail-Rodamco et accepté les recommandations du conseil d'administration", a déclaré lors de l'assemblée générale annuelle le président de Westfield Frank Lowy. Cette offre dévoilée en décembre constitue la plus importante acquisition de l'histoire australienne.
"Bien sûr il y a une pointe de tristesse", a déclaré M. Lowy, qui avait créé le groupe en 1960. "Mais je dois vous dire que je suis totalement serein quant à cette décision, qui est soutenue par la grande majorité des actionnaires.""C'était la bonne chose à faire pour tous les actionnaires, et Westfield sera en de très bonnes mains avec Unibail-Rodamco".
L'opération, prévue par remise d'actions Unibail-Rodamco plus une somme en numéraire, valorise Westfield à 24,7 milliards de dollars. L'offre valorisait le titre Westfield à 10,01 dollars australiens mais elle a reculé à moins de neuf dollars australiens aujourd'hui du fait de la volatilité des devises et d'une baisse de l'action Unibail.
Le rapprochement doit créer un groupe de 3.700 salariés au patrimoine de 61,1 milliards d'euros (71,5 milliards de dollars), selon Unibail-Rodamco. La décision de Westfield de vendre s'inscrit dans le cadre d'un processus plus large de consolidation des opérateurs de centres commerciaux qui sont confrontés à une concurrence accrue des sites de ventes en ligne.
Unibail-Rodamco, leader européen de l'immobilier commercial, et Westfield possèdent de grands complexes commerciaux aux Etats-Unis et en Europe, comme le centre commercial Westfield World Trade Center de New York ou le Westfield de Londres, les Quatre Temps à la Défense et le Forum des Halles à Paris.
"Nous avons hâte de finaliser cette acquisition et de déployer le plan d'intégration afin de créer de la valeur pour le nouveau groupe et ses actionnaires", avait affirmé fin avril Christophe Cuvillier, président du directoire d'Unibail-Rodamco.