Présentation et aspects pratiques: ce qui frappe, quand on le découvre, c’est son gabarit. Il ne joue plus du tout dans la cour des petits utilitaires. Mais maintenant dans celle des fourgons moyens, de type Vito ou même Trafic.
Du moins dans sa version allongée baptisée Maxi. Par rapport à la génération précédente, sa longueur augmente de 14 cm, sa largeur de 11 cm et sa hauteur de 3cm. Côté poste de conduite, par contre, il propose des plastiques durs peu agréables au toucher.
C’est d’autant plus regrettable que le design intérieur est soigné, particulièrement dans la version bicolore haut de gamme que nous avons essayée. L’ergonomie des commandes est bonne et, autre bon point, ce Fiat est plutôt généreux en équipements.
La gamme se décline en 5 versions : deux fourgons tôlés court ou long, un fourgon surélevé et deux plancher-cabine court ou long (sur le premier, la longueur carrossable maximale est de 2,25m contre 2,80 sur le long, la largeur de 1,87m). Le fourgon tôlé qui sera, bien entendu, la version la plus demandée, offre une capacité de chargement record.
De forme régulière, pleinement exploitable, l’espace de chargement est ample (longueur de 1,82m – 2,17m pour la version longue – 1,23m entre les passages de roues, un volume utile de 3,4 à 4,2m3 et 750 à 1.100kg de charge utile). Équipé d’une porte latérale coulissante, avec une deuxième en option, de portes arrière asymétriques à deux battants et de 6 crochets sur le plancher pour arrimer les chargements, il permet d’embarquer deux europalettes l’une derrière l’autre.
Sur les parois intérieures, des barres transversales permettant de fixer des objets longs sont proposées en option. Ce sont quatre motorisations qui sont proposées. Un moteur essence 1,4 de 95ch et trois moteurs turbodiesel Multijet : 1,3 de 90 ch, 1,6 de 105ch et 2,0 de 135ch.
Tous sont équipés de série du dispositif Start&Stop, qui gère la coupure temporaire du moteur en cas d’arrêt, garantissant une réduction sensible de la consommation et des émissions. Le Doblò nous joue donc la carte écolo.
Le diesel 1.6 Multijet 105 ch, qui équipait notre Doblo d’essai, représente l’offre intermédiaire. Sans offrir la douceur de fonctionnement du HDi Peugeot ou Citroën, il reste très agréable à l’usage. Accouplé à une boîte de vitesses six rapports, il fait preuve d’une bonne volonté et d’un entrain évident malgré une légère paresse, comme beaucoup de moteurs turbo, à très bas régime.
Son principal défaut, des montées en régime un peu bruyantes, même pour un diesel. Un défaut qui disparaît heureusement, en sixième. À 130km/h sur autoroute, la mécanique tourne tranquillement (et presque silencieusement) à moins de 2.500 tr/min. et arrive à se faire oublier. Parfaitement adapté aux tâches utilitaires qui attendent le Doblo, la motorisation 1.6 Multijet et ses 105 chevaux sont, à notre avis, amplement suffisants.
Côté confort, pas de problème, le niveau en est tout à fait correct pour la catégorie et sans comparaison avec la génération précédente. Merci les quatre roues indépendantes ! Pour ce qui est de la sécurité, le Doblo bénéficie donc d’un comportement routier digne de celui d’une berline. Normal, il repose sur une plate-forme de Grande Punto. De ce fait, il adopte une suspension arrière multibras à roues indépendantes qui procure plus de confort pour le conducteur.
Que le fourgon soit vide ou chargé. Avec des tarages différents selon les versions et une plus grande charge utile : 750kg sans barre antiroulis pour un compromis entre performances et poids, 1.000kg avec barre antiroulis pour optimiser la charge (charges maximales de 1.090kg sur l’essieu avant et de 1.450kg sur l’essieu arrière, des valeurs uniques dans le segment).
La tenue de route est alors optimisée par les dispositifs électroniques proposés de série sur toutes les versions: ABS avec répartiteur électronique de freinage et surtout l’ESP complété du système Hill-Holder d’assistance aux démarrages en côte.
Le Cargo est le premier véhicule de ce segment à offrir 6 airbags de série : frontaux pour le conducteur et le passager, latéraux et de toit. Le précédent Doblò avait déjà séduit plus de 650.000 clients, toutes versions confondues. Le nouveau, nous venons de le voir, combine un volume utile intéressant, des performances de bon niveau, un compromis confort/comportement routier convaincant et un prix très compétitif. Il semble bien parti pour faire au moins aussi bien.
Source : barirama.com / Mirco Benassi