Pour l’Union des Maisons Françaises, l’arrêt du doublement du PTZ et la remontée des taux d’intérêts d’emprunt vont freiner la dynamique amorcée par le plan de relance.

 

Après l’emballement de 2010 (+15% des ventes de maisons individuelles en diffus, versus 2009*), l’Union des Maisons Françaises (UMF) s’attend à une accalmie en 2011. « Le marché restera suspendu à l’évolution des taux d’intérêt de crédit immobilier et aux effets du nouveau PTZ +, estime Christian-Louis Victor, président de l’UMF.

 

Ainsi, selon les simulations effectuées, si les taux restent stables, 2011 devrait maintenir les ventes au niveau atteint en 2010 alors qu’un point supplémentaire de taux d’emprunt les ferait chuter de 10%.

 

Ces derniers ayant déjà évolué entre +0,25 et +0,30 depuis octobre 2010, c’est un marché qui s’annonce donc plutôt à la baisse en 2011.

 

D’autant que la belle époque du doublement du PTZ est désormais révolue et que cette mesure, cumulée à toutes les aides du gouvernement, a dopé le passage à l’acte des primo-accédants dès son lancement à la mi janvier janvier 2009.

 

Quels effets pour le PTZ+ ?

 

« La fin du doublement du PTZ, la fin du Pass Foncier assorti de la TVA à 5,5% étaient les principaux éléments solvabilisateurs », précise Dominique Duperret, secrétaire général de l’UMF annonçant un frein à la primo accession des foyers les moins solvables (dont les revenus, prestations sociales comprises et après impôt figurent en deça de 2300 euros, ndlr). « Or c’est dans cette population que se trouve le plus grand « réservoir » d’accédants potentiels et selon une récente étude, la plus grande aspiration à la maison, poursuit Christian-Louis Victor.

 

Dans ce contexte, on peut s’interroger sur les objectifs du président Sarkozy qui souhaite un passage de 56 à 66% de propriétaires. Difficilement atteignable pour l’instant malgré les impacts plutôt positifs attendus du nouveau PTZ+. « Ce nouveau dispositif est intéressant car tous les primo accédants y ont droit », estime l’UMF qui se félicite d’avoir récemment obtenu les majorations liées à l’achat d’un logement BBC en zone C.

 

Toutefois, les premiers signes d’essoufflement du marché observés dès fin 2010 alors que le doublement du PTZ était encore en vigueur (-9% en décembre par rapport au mois précédant) laisse présager une année 2011 qui peinera sans doute à enregistrer de nouvelles hausses de commercialisation de maisons individuelles en diffus.
*source indicateur Markémétron

 

Source : batirama.com / Céline Jappé