Ce sont les députés UMP et PS qui ont introduit à la dernière minute dans la proposition de loi issue du Sénat un amendement co-signé visant à "permettre la poursuite, dans les meilleures conditions, de la construction du musée d'art contemporain" de LVMH à Paris, dans le bois de Boulogne.
Le tribunal administratif de Paris avait annulé en janvier le permis de construire accordé pour la construction dans le bois de Boulogne de la Fondation LVMH affectée à l'art contemporain.
La mairie de Paris a fait appel.Seul le groupe RDSE (à majorité radicaux de gauche) au Sénat s'est opposé à "ce cavalier" législatif qui n'a rien à voir avec l'objet du texte. "Il ne manque plus que le numéro du permis de construire et les plans du géomètre ! Nous devons nous abstenir de nous immiscer dans un débat judiciaire", s'est exclamé Nicolas Alfonsi (RDSE) qui a déposé un amendement de suppression.
L'amendement a été rejeté par tous les autres groupes, gauche et droite confondus, qui ont plaidé pour le "caractère exceptionnel" de la mesure. "Il y va de l'intérêt national", a dit Ivan Renar (CRC-SPG, communiste et parti de gauche). "Nous ne pouvons nous permettre le luxe de perdre cet établissement culturel" a embrayé David Assouline (PS). "L'objectif culturel est évident" a renchéri Jacques Legendre, président UMP de la commission de la culture.
Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a appuyé cette disposition soulignant l'"intérêt culturel majeur" du projet.
Source : batirama.com / AFP