Pour le Cese, dont les avis sont consultatifs, une des priorités est d'inscrire la défense de la biodiversité "dans l'article un de la Constitution", selon un communiqué. Dans le cadre de la révision de la Constitution, il est prévu d'inscrire dans l'article 1er la France "agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques".
Une autre priorité est de prendre la biodiversité "en compte de façon transversale dans l'ensemble des politiques publiques applicables à la ville (aménagement, logement, transport, santé, agriculture...)", poursuit le Cese.
"Il faut faire de la biodiversité un enjeu majeur", a expliqué la rapporteure de cet avis, Annabelle Jaeger, d'autant que "la demande sociale est très forte" pour donner une plus grande place à la nature en ville. "C'est une partie de la réponse au changement climatique et à la lutte contre l'érosion de la biodiversité", tout en étant bénéfique pour la santé, rappelle Mme Jaeger.
Les préconisations du Cese mettent l'accent sur la nécessité d'"intégrer les milieux naturels comme éléments structurants de l'aménagement urbain", avec un objectif d'environ "30% d'espaces végétalisés de pleine terre" et des mesures compensatrices en cas de "destruction d'éléments naturels en milieu urbain".
Aujourd'hui, quand un espace est disponible en ville, "souvent la question ne se pose pas entre faire du logement ou faire de la nature, on fait du logement", constate la rapporteure.
"J'aimerais que systématiquement on se pose la question de comment faire les deux". Le Cese recommande également de lutter contre l'artificialisation des sols ou encore de favoriser les initiatives pour "reconnecter avec la nature une population majoritairement urbaine".