NF DTU 59.3 – Peinture de sols

NF DTU 59.3 – Peintures de sol. © Watco

Les peintures peuvent être appliquées sur de nombreux types de sols, à condition de respecter les prescriptions des fabricants et de prendre en compte les compatibilités support-peinture.




Les peintures peuvent être appliquées sur de nombreux types de sols, à condition de respecter les prescriptions des fabricants et de prendre en compte les compatibilités support-peinture.

 

 

 

Domaine d’application

Le NF DTU 59.3 "Peinture de sols" définit les conditions techniques de réalisation des travaux de peintures, lasures et vernis de sols réalisés à l’aide de produits formant des systèmes filmogènes d’une épaisseur totale strictement inférieure à 1 mm hors préparation du support.

Le NF DTU 59.3 vise l’application de peinture de sols sur des supports (voir une liste non exhaustive de supports admissibles ci-dessous) horizontaux neufs et anciens, à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments où prédominent des sollicitations résultant du trafic pédestre, de celui de véhicules légers dans un parc de stationnement et des activités humaines usuelles.

Il s’applique à tous types de bâtiments (d’habitation, scolaire, sportif, hospitalier, commercial, de parking, etc.) situés dans toutes les zones climatiques françaises.

 

 

Ce que le NF DTU 59.3 ne vise pas

Le NF DTU 59.3 ne vise pas l'application des produits de peinture de sols :

– sur des petits supports horizontaux (par exemple : bandeaux, corniches, etc.) ;

– Dans les locaux soumis à sollicitations fortes ou à sollicitations fortes et subissant des chocs pour certains emplois particuliers dont notamment :

  • la résistance à la microfissuration et à la fissuration,
  • le rattrapage de niveau de pentes du support,
  • l’amélioration de la résistance aux chocs et aux poinçonnements,
  • l’augmentation de la résistance intrinsèque du support,
  • la modification de la planéité ou de la macro-rugosité du support.

– Les supports suivants :

  • voirie ou chaussée à usage de circulation routière,
  • matériaux contenant de l’amiante ou du plomb,
  • bois atteints de mérule ou autre pourriture,
  • les planchers réversibles,
  • les supports avec risques de stagnation d’eau par remontée capillaire ou usage du local.

– La mise en œuvre :

  • des travaux de rattrapage du support si ce dernier ne répond pas aux critères des supports admissibles,
  • des systèmes visant à empêcher les remontées capillaires,
  • des revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse,
  • des enduits de dressage dont l’épaisseur est supérieure à 10 mm,
  • des revêtements de sol à propriétés d’étanchéité.

 

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mars 2023.

 

 

Quelques supports admissibles

Les supports admissibles neufs à base de liants hydrauliques :

– les dallages conformes au NF DTU 13.3 ;

– Les chapes et dalles rapportées (adhérentes, désolidarisées ou flottantes) conformes au NF DTU 26.2 ;

– Les planchers béton, notamment :

  • planchers à dalles alvéolées préfabriquées en béton avec dalle collaborante rapportée et avec limitation de la fissuration sur appuis de continuité conformes au NF DTU 23.2 ;
  • planchers à poutrelles en béton avec dalle de répartition conformes au NF DTU 23.5 ;
  • dalles pleines réalisées à partir de prédalles préfabriquées et de béton coulé en œuvre conformes au NF DTU 23.4 ;
  • dalles pleines avec continuité sur appui conformes au NF DTU 21 ;
  • à base de liants hydrocarbonés (enrobés bitumineux conformes à la NF EN 13108-1 par exemple) ;
  • en bois ou panneaux à base de bois (conformes aux NF DTU 51.1, 51.2, 51.3 ou 51.11) ;
  • métalliques ;

 

Les supports admissibles anciens revêtus : carrelages, pierres naturelles, peinture de sols et systèmes de revêtement de sol coulé à base de résine de synthèse.

Les supports admissibles anciens non revêtus ou remis à nu :

– ceux nus identifiés supra et respectant les critères de reconnaissance,

– les bois ou panneaux à base de bois non visés ci-avant.

 

 

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter les produits de peintures (primaires, peintures, vernis, lasures, mastics, etc.) sont données dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 59.3.

 

 

 

Mise en œuvre : l’essentiel

L’application de la peinture ainsi que les travaux préparatoires ne peuvent avoir lieu que si les conditions préalables sont toutes satisfaites, notamment :

– si travaux en intérieur : clos et couvert de l’ouvrage réalisés ;

– Éclairage naturel ou artificiel uniforme ;

– Travaux du gros-œuvre, enduits et raccords finalisés, avec séchage suffisant ;

– Appareils sanitaires mis en place (exception faite d’un support bois ou en panneaux à base de bois) ;

– En travaux intérieurs :

  • pas de gel ni de surchauffe du support (5 °C ≤ T ≤ 35 °C) ;
  • température ambiante comprise entre 5 et 35 °C ;
  • humidité relative ambiante inférieure ou égale à 70 % ;
  • sol des locaux exempts de tous déchets et dépôts.

 

En complément, l’entreprise doit réaliser, contradictoirement en présence du maître d’ouvrage et/ou de son représentant, la reconnaissance des supports, qu’ils soient neufs, anciens non revêtus ou remis à nu ou anciens revêtus, reconnaissance synthétisée dans un rapport qui sera remis au maître d’ouvrage ou son représentant.

 

Selon les types de subjectiles, les travaux préparatoires à réaliser seront spécifiques. Il pourra s’agir, par exemple :

– d'un ponçage mécanique ou d'un grenaillage avec aspiration simultanée des poussières ou d’un dépoussiérage par aspiration (subjectiles neufs ou anciens remis à nu à base de liants hydrauliques) ;

– D’un rabotage, d’un ponçage mécanique ou d’un dépoussiérage (subjectiles neufs ou anciens remis à nu en bois) ;

– D’un décapage par piquage, disquage ou projection d’abrasif (aciers neufs ou anciens remis à nu) ;

– De l’élimination des éventuels traitements de surface puis dépose des carreaux avec défauts et purge des joints défectueux (carrelages anciens revêtus) ;

– Etc.

 

Une fois les travaux préparatoires réalisés, les travaux d’apprêts comprennent au minimum une couche primaire d’accrochage ou une couche d’impression (pigmentée ou non, diluée ou non), produit choisi selon la nature et la porosité du support ainsi que le produit de peinture.

Enfin, une fois toutes ces étapes finalisées, la peinture elle-même pourra être appliquée, en une ou plusieurs couches selon les prescriptions de la fiche technique du produit utilisé. Le délai de séchage minimum et maximum entre les couches doit être scrupuleusement respecté.

Sauf instructions contraires dans la fiche descriptive du produit, les durées minimales de remise en service suivantes doivent être respectées : 48 h pour un trafic pédestre normal, 72 h pour l’agencement du mobilier et des charges roulantes et 7 jours pour un trafic de véhicule léger.

 

 

 

Exigences vis-à-vis de l’ouvrage terminé

La fin des travaux se fait contradictoirement, juste après le durcissement complet des produits de peinture et avant toute circulation. L’aspect du sol fini s’évalue à une hauteur minimale de 1,65 m et une distance de 2 m, avec un éclairage non rasant.

La fiche d’entretien du revêtement est transmise par l’entreprise au maître d’ouvrage contre décharge.

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 59.3. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.



Source : batirama.com

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