Photovoltaïque : la filière réclame un « service après-vente » de l’Etat

Photovoltaïque : la filière réclame un « service après-vente » de l’Etat

Ne décolérant pas suite au moratoire et à l’entrée en vigueur du nouveau cadre tarifaire, les professionnels s’interrogent sur les perspectives du marché français. ©Solarcentury




 

Comment repartir du bon pied après un moratoire qui aura laissé l’ensemble de la filière photovoltaïque sur les flancs ? Tel fut le sujet abordé lors d’une journée d’études franco-allemande, organisée à l’Ambassade d’Allemagne par le bureau de coordination des énergies renouvelables. Pour l’occasion, le Ministère de l’Ecologie et du développement durable était représenté afin de faire valoir les motifs qui ont présidé à l’élaboration des nouvelles conditions d’achats de l’électricité d’origine photovoltaïque.

 

Pour Nicolas Barber, porte-parole du ministère, il s’agissait de rappeler le coût très élevé du tarif d’achat, financé par l’ensemble des consommateurs d’électricité : « Le photovoltaïque est l’énergie renouvelable la plus chère – de 280 €/MWh pour les centrales au sol à 500 €/MWh pour l’intégré au bâti - malgré les gains de productivité obtenus ».

 

Un financement à réformer

 

Et de justifier le recours à un moratoire de trois mois à compter du 9 décembre 2010, malgré une première réduction de 12% de l’ensemble des tarifs en août 2010 : « Il nous fallait faire face à un afflux de 4000 MW. Une nouvelle refonte de la grille tarifaire était donc nécessaire, poursuit Nicolas Barber. D’autant que le dispositif de soutien n’a pas permis l’essor d’une véritable industrie du PV : sur les quelque 25000 emplois créés, un tiers seulement concernent l’amont. »

 

En réaction, les représentants de la filière, loin de s’estimer entendus par les pouvoirs publics, ont fustigé une politique « mortifère » qui a contribué à ternir l’image du photovoltaïque auprès, non seulement du grand public, mais également des artisans du bâtiment. Et d’en appeler à la mise en œuvre, via l’Ademe, d’un « service après-vente en faveur du PV », selon les termes de Waël Elamine, du Syndicat des énergies renouvelables-Soler.

 

Prenant toutefois acte du nouveau cadre tarifaire (lire ci dessous), et assurant que le marché est désormais assaini, la filière milite pour une réforme du financement des tarifs. Ce en référence au fait qu’EDF avait pointé le coût du photovoltaïque pour justifier une possible augmentation du prix de l’électricité.

 

Source : batirama.com / Idir Zebboudj

 

 

Les points-clé du nouveau cadre tarifaire

 

  • Une « cible » de 500 MW par an a été fixée par le gouvernement, dont 100 MW pour le résidentiel (installations jusqu’à 100 kWc) et 100 MW pour le non-résidentiel (jusqu’à 100 kWc par installation également), à un rythme de 25 MW par trimestre.
  • La dégressivité des tarifs sera effective à compter du 1er juillet 2011. Si le nombre de projets déposés dans le trimestre précédent est conforme à la cible de 25 MW, la dégressivité est limitée à 2,6% par trimestre. Si le nombre de projets réalisés va au-delà de cette cible, il y a une dégressivité supplémentaire (détails sur le site de la DGEC). 
  • Les installations de plus de 250 kWc et les centrales au sol sont désormais soumises à appels d’offres. Un tarif d’achat indicatif est toutefois fixé à 12 c€/kWh.

 

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