"Eiffage, c'est la haute couture du BTP et il faut capitaliser sur cette force avec des chantiers à forte valeur ajoutée", a expliqué M. Berger, dans un entretien que publiel le quotidien les Echos. Directeur général adjoint (et directeur général à partir du 1er juillet), M. Berger pilote le groupe de BTP en double commande avec son charismatique patron historique Jean-François Roverato, qui restera à la tête du conseil d'administration jusqu'à ses 68 ans (soit le 10 septembre 2012).
Pour M. Berger, "la force d'Eiffage est son expertise technologique". Le groupe est ainsi en mesure de réaliser régulièrement des premières mondiales, comme la future pelouse escamotable du futur stade de Lille, note-t-il. Mais le futur patron du numéro trois du BTP français veut aussi améliorer les performances financières du groupe. La marge opérationnelle dans les travaux publics et l'énergie, actuellement comprise entre 1,5% à 2,0%, devra atteindre 4% d'ici quatre ans.
Il faudra bien sûr améliorer la productivité, réorganiser les filiales étrangères récemment acquises en améliorant le pilotage des très grands chantiers. M. Berger affirme que les 14 milliards de dette du groupe ne sont pas "un sujet d'inquiétude", dans la mesure où 13,5 milliards sont gagés sur les projets qu'ils financent. "Nous n'anticipons pas de problèmes pour refinancer en 2013 les 2,7 milliards de dette d'Eiffarie", la holding formée avec l'australien Macquarie pour contrôler les autoroutes APRR, assure-t-il.
M. Berger se fixe toutefois pour objectif de désendetter son groupe de 300 à 400 millions d'euros par an en 2011 et 2012.
Source : batirama.com / AFP