La maire socialiste s'est engagée à ce que la construction du nouveau stade soit possible, mais au lieu des quelque 21 hectares prévus dans le cadre du projet YelloPark lancé il y a un an, Nantes Métropole ne cédera qu'un terrain de 9 hectares pour le stade et son parking souterrain.
Ce stade qui devrait garder les caractéristiques annoncées jusqu'alors - 40.000 places pour une livraison prévue en 2022 - sera situé juste à côté du stade de la Beaujoire, dont le projet YelloPark prévoyait la destruction.
Durant une consultation publique organisée en septembre et octobre, les habitants de Nantes ont toutefois exprimé leur "attachement affectif" à cet édifice inauguré en 1984 et ayant une capacité de 37.473 places, ainsi que des réticences vis-à-vis de la construction de 1.500 logements qui était envisagée, a rapporté Mme Rolland.
"La concertation ça compte, pour moi la concertation c'est important, c'est pas de la concertation pour de faux", a insisté Johanna Rolland, ajoutant qu'elle tiendrait son engagement de n'investir aucun argent public dans le nouveau stade.
Concernant le financement de ce stade, "les garanties financières et notamment bancaires qui ont été présentées sont particulièrement conséquentes", a assuré la maire, évoquant la hausse des droits TV de 65% "ce qui donne évidemment au FC Nantes des capacités nouvelles pour venir financer un tel projet".
Le groupe d'ingénierie immobilière Réalités cesse donc d'être associé au projet, qui ne portera plus le nom de YelloPark. Son PDG Yoann Joubert a indiqué qu'il prenait "acte de la fin du projet YelloPark". "Nous affirmons le caractère démocratique d'une décision qui, par ailleurs, peut provoquer des sentiments de déception compréhensibles", a-t-il expliqué.
Le FC Nantes, actuellement dixième de la Ligue 1 et présidé par Waldemar Kita, s'est réjoui de l'annonce. Le nouveau stade "va permettre à notre région d'offrir une image dynamique dans la perspective des grands rendez-vous qui s'annoncent : la Coupe du monde de rugby en 2023 et les jeux Olympiques et Paralympiques de 2024", a affirmé le club.
Les deux stades coexisteront comme c'est le cas dans les villes de Bordeaux, Lyon, Lille ou Paris, a fait valoir la maire de Nantes, assurant que la Beaujoire conserverait sa vocation sportive et que les travaux d'entretien et de rénovation éventuelle seraient à la charge de la métropole.
La cession du terrain où doit être construit le nouveau stade et le maintien de la Beaujoire seront soumis à un vote de conseil métropolitain le 7 décembre. Le prix de la cession doit être fixé par la Direction générale des Finances publiques.