Ce plan poursuit la réorientation du site de 800 salariés vers d'autres activités que les chaudières au fioul dont l'entreprise constate la baisse de la demande, indépendamment de l'annonce du gouvernement de leur abandon programmé sur dix ans.
L'investissement vise à augmenter de 175% (près d'un triplement) le chiffre d'affaires de BDR Thermea dans les pompes à chaleur d'ici à 2021, a annoncé la filiale française, à l'occasion de l'inauguration du centre de pièces de rechanges de Mertzwiller.
Il comprend une nouvelle ligne de production qui entrera en service au début de l'année prochaine, a complété Thierry Leroy, président de BDR Thermea France. Il s'accompagne de la création d'une centaine d'emplois en trois ans, dont les deux tiers dans la recherche et le développement (R&D), a exposé M. Leroy.
Les effectifs du centre de R&D passeront de 36 à 100 personnes et les ateliers de production poursuivront "le rythme d'une dizaine d'embauches par an" tenu depuis 2016. Le marché des pompes à chaleur "est en pleine expansion", au contraire des chaudières au fioul, autre spécialité de Mertzwiller, dont la demande baisse depuis plusieurs années, a souligné M. Leroy.
Les chaudières fioul sont devenues minoritaires dans l'activité de l'usine, dont "plus de 50% de la croissance viendra en 2019 des pompes à chaleur et des chauffe-eau thermodynamiques", a dit M. Leroy. Elles "restent la solution" pour de nombreux ménages, a-t-il toutefois souligné, en réaction à l'intention du gouvernement français de les supprimer d'ici à dix ans.
Le site de Mertzwiller fabrique aussi des chaudières au gaz et des préparateurs d'eau chaude sanitaire. Héritier de la dynastie industrielle locale De Dietrich, il appartient à BDR Thermea, groupe de 6.300 salariés et de 1,7 milliard d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier, qui est issu depuis 2009 de la fusion entre De Dietrich et ses confrères britannique Baxi et néerlandais Remeha.