La Fédération française du bâtiment (FFB) "salue la décision raisonnable du gouvernement", dit Jacques Chanut, président de cette organisation dont les membres revendiquent deux tiers des employés du secteur.
Edouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé que le gouvernement suspendait pour six mois la hausse de la fiscalité sur le carburant. Ces annonces, faites dans un "souci d'apaisement", sont destinées à sortir de la crise des "gilets jaunes".
La FFB se tient à la disposition de M. Philippe "afin que la courte période de moratoire soit mise à profit pour trouver une voie de sortie supportable par les entreprises et le budget de l'État, au profit de la transition écologique", dit M. Chanut.
Le bâtiment était notamment opposé à la suppression, décidée dans le cadre du projet de budget 2019, d'une réduction jusqu'alors appliquée sur la taxe intérieure de consommation (TICPE) sur le gazole non routier (GNR), alourdissant la facture pour les entreprises concernées. Le gel des hausses de taxe est un "nécessaire geste d'apaisement (...) de nature à calmer la colère des entrepreneurs de travaux publics".
Du côté de l'artisanat, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui regroupe plus de 400.000 entreprises de moins de 20 salariés, a aussi marqué sa satisfaction.
"Je souhaite que la suspension des augmentations fiscales contestées permette de réconcilier les forces vives de notre pays", a déclaré Patrick Liébus, son président, estimant que les annonces de mardi tranchaient avec les "non-décisions" faites la semaine précédente dans un discours du président de la République, Emmanuel Macron.