"La première fois que j'en ai parlé à un préfet, c'était en 2012", a rappelé Martine Aubry lors d'une conférence de presse. L'ancienne patronne du PS a également fait une demande au préfet pour "interdire les camions aux heures de pointe, le matin et le soir (sur le périphérique, ndlr), en aménageant les parkings relais" à l'extérieur de la métropole, a-t-elle dit, précisant qu'aucune ville en France n'avait encore mis en oeuvre cette mesure.
À cause de la pollution de l'air, environ 1.700 personnes meurent prématurément chaque année dans la métropole, qui compte 1,2 million d'habitants dans 90 communes et est reliée par cinq autoroutes (Paris, Bruxelles, Gand, Valenciennes et Dunkerque), a rappelé Mme Aubry.
Cette annonce intervient alors que deux pétitions relatives aux conséquences néfastes de la pollution de l'air dans la capitale des Flandres, notamment les particules fines, ont recueilli plusieurs milliers de signatures cette semaine sur internet.
"Les pics de pollution battent tous les records dans la région, et personne ne semble s'en soucier. Il en va de notre santé et celle de nos enfants. Obligeons les pouvoirs publics à ouvrir les yeux et prendre leurs responsabilités face à cette situation sanitaire catastrophique", explique le texte de la pétition "Pour que la mairie de Lille agisse!".
"Ces pétitions, je les ai prises positivement : il y a des milliers de Lillois qui sentent que c'est une nécessité absolue de santé publique et qui me disent +appelez l'État+. Je leur ai dit que c'était déjà fait", a réagi Mme Aubry, maire de Lille depuis 2001.
L'édile a également fait part de sa volonté d'agrandir prochainement le périmètre des rues où la vitesse est limitée à 30 km/h. Cette limite concernait déjà plusieurs secteurs depuis la mise en place d'un nouveau plan de circulation en 2016.