Une enquête préliminaire a été lancée par le Parquet national financier (PNF) après un signalement de la Cour des comptes visant la SGP, confirmant une information de l'hebdomadaire Marianne.
Dans un rapport rendu public, les sages de la rue Cambon avaient dressé un diagnostic sévère sur les dérapages financiers du projet du Grand Paris Express, déplorant aussi "une rigueur insuffisante dans la gestion des marchés".
Outre des "coûts prévisionnels" qui "n'ont cessé de dériver", la Cour des comptes a également épinglé des "procédures de passation de marchés inégalement respectées", "parfois contournées", nourrissant des suspicions de favoritisme.
Chiffré à 19 milliards d'euros lors du débat public en 2010, le super-métro francilien devrait finalement coûter 35 milliards, et la note atteint même 38,5 milliards si l'on ajoute la contribution demandée à la SGP pour financer d'autres projets.
"Il y a une confusion absolue, on compare des choses qui n'ont rien à voir" car la tâche de la SGP a été alourdie par des tronçons supplémentaires, a plaidé M. Dallard, qui a été nommé au printemps 2018 pour remettre de l'ordre dans la SGP et achever le chantier en tenant les coûts. "Il n'y a pas eu de dérive des coûts (...), il y a eu un recalage" en 2017, car les estimations ne prenaient pas assez en compte des provisions pour risques, a ajouté le responsable.
Le Grand Paris Express comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14, qui doivent ouvrir par étapes entre 2024 et 2030. Un audit extérieur "pour voir si tout est dans les clous" doit être remis en juin.