"A la fin, la TAV (non italien pour le TGV Lyon-Turin, ndlr) ne se fera pas", a déclaré le chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), au risque de créer des tensions avec la France mais surtout avec l'autre membre de la coalition au pouvoir, la Ligue (extrême droite) de M. Salvini.
"En ce qui concerne la TAV, le discours est clos : nous pouvons simplement dire que tant que le M5S sera au gouvernement, ce chantier ne débutera pas", avait-il déjà dit la veille. L'annulation de la construction de cette ligne ferroviaire à haute vitesse, qu'il considère comme un gaspillage d'argent public, était l'un des chevaux de bataille du M5S pendant la campagne électorale.
Au contraire de la Ligue dont l'électorat, en grande partie situé dans le nord riche et développé de l'Italie, est favorable à cette ligne."Plus tôt on la fait, mieux ce sera", avait affirmé M. Salvini lors d'une visite du chantier côté italien, rappelant les "50.000 emplois" en jeu. "Y renoncer et mettre en danger la vie des entreprises me semble peu raisonnable", avait-il ajouté.
Cette prise de position a été vécue comme un affront de la part du M5S, en perte de vitesse dans les sondages face à la Ligue depuis les élections de mars dernier. Le chef du gouvernement Giuseppe Conte a essayé de calmer le jeu en rappelant dans un communiqué que la décision finale serait prise de manière "transparente", après une analyse du "rapport coûts-bénéfices" commandée par le gouvernement et qui devrait être rendue publique vers la mi-février.
De l'autre côté des Alpes, la ministre française des Transports Élisabeth Borne a invité l'Italie à prendre rapidement des décisions pour respecter le calendrier. "Il y a des échéances qui nécessitent que des décisions soient prises dans un calendrier compatible avec la mobilisation des financements européens", avait-elle souligné, évoquant la "position claire de la France" sur la poursuite de ce projet.
L'élément central du Lyon-Turin est un tunnel de 57,5 km d'un coût de 8,6 milliards d'euros, qui a commencé à être creusé dans les Alpes des deux côtés de la frontière.
Non à l'aéroport de Nantes; non au TAV; à quand la suppression de la contournante Strasbourg ???
- -
ce que ne dit pas Mme E. BORNE, c'est que, - les positions de la France ne sont pas claires !! en effet, il y a plusieurs projets interdépendants : les 3 tunnels entre Modane et Orbassano...soit "le tunnel transfrontalier" pour lesquels seuls les travaux préliminaires sont financés ! en effet elle a répondu a 1 question officielle 'avez vous signé un engagement financier pour les travaus définitifs du LTF ?', non il n'y a pas eu d'engagement de l'état. Donc ce projet 'tunnel transfrontalier', et, ce qu'il est convenu d'appeler en France le projet des "accès français" càd la ligne du coté français qui va de LYON à Modane. il faut savoir que les Italiens ont accepté de financer plus de km de tunnels transfrontalier de leurs cotés en échange de la réalisation des accès français !! ceci a été bien vendu de la part des négociateurs français. sauf qu'aujourd'hui, la réalisation des accès français a été repoussée au calendes grecques....d'où un sentiment d'arnaque ressentie coté Italien. si seulement il n'y avait que cette 'entourloupe'....