Le projet de cette rétrospective des oeuvres parisiennes de Banksy, soutenu et discuté passionnément par des dizaines de milliers d'internautes sur le mur facebook du musée, est entouré de mystères.
Créateur du musée, "Arek" --de son vrai nom Grégory Jubé--, 37 ans, ne veut pas dévoiler le lieu où se déroulera cette exposition, où des oeuvres murales de Banksy, sauvegardées de l'effacement, devraient être exposées.
L'été dernier, raconte-t-il, un groupe de visiteurs britanniques a visité le tout nouveau musée. Après leur départ, au bas du "mur" où "Arek" invite les visiteurs à s'exprimer, un tag avait été ajouté avec une signature: Banksy. Canular ou réalité? "Arek" n'en sait rien.
Quelque temps plus tard, il recevait un colis. Dedans, une toile où était inscrit en lettres d'or "Thanks God I'll be there tomorrow". Le mot "God" y était barré, et, au dessus, apparaissait le nom du street artist provocateur de Bristol. Là aussi, "Arek" affirme ne pas connaître la provenance du colis.
Ce petit musée sur deux étages se veut un parcours didactique sur l'art du graffiti. Il expose notamment des montages de photos d'oeuvres de trois taggeurs, Tran, Oclock et Horfee, et diffuse une vidéo expliquant les pièges dans lesquels les graffeurs risquent de tomber, comme la récupération par les publicités.
Dans son musée, "Arek" explique sur un panneau son objectif et sa passion: "regarder les graffitis qui nous entourent différemment, comprendre cette culture par le biais d'un savoir organisé, enfin donner de son temps pour que la rue devienne art".