"Ça vient de Brest à La Rochelle...C'est le poumon de l'ouest ! C'est ici que tout le monde vient s'approvisionner", a expliqué Patrice Mariot, responsable du marché, dans l'un des halls où se jouait à 6H00 le ballet des transpalettes charriant fruits et légumes frais.
Après deux ans et demi de travaux et un déménagement en plusieurs étapes, le marché a gagné début mars des bâtiments entièrement neufs sur un site auquel est également adossé un nouveau pôle agroalimentaire, à Rezé dans l'agglomération nantaise. "C'est un MiN nouvelle génération, avec des améliorations sur les espaces de stockage et sur le toit la plus grande centrale photovoltaïque de l'ouest", a déclaré Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes Métropole, soulignant "le vrai défi" de cette transplantation. C'est la première fois en France qu'un marché d'intérêt national est déménagé dans son intégralité, selon la métropole.
La construction du nouveau MiN a représenté une enveloppe de 156 millions, majoritairement financée par cette collectivité. "Tous les producteurs sont regroupés ensemble, les clients ont une offre globale au premier coup d'oeil", a estimé Joseph Charron, agriculteur qui vient cinq fois par semaine vendre des betteraves, du radis noir et de la mâche. Avec 105 opérateurs et plus de 800 emplois, la plateforme accueille six secteurs d'activités dédiés aux professionnels pour un chiffre d'affaires d'environ 428 millions d'euros, reflet des 200.000 tonnes de produits commercialisés par an. L'ancien site du MiN devrait accueillir le futur centre hospitalier universitaire de Nantes à l'horizon 2026.