"Je suis pour, à condition qu'on y envisage de nouveaux usages. Qu'on fasse en sorte que ce périphérique soit pleinement intégré et permette de relever le défi climatique", a affirmé devant la presse M. Kimelfeld, bousculé depuis quelques jours sur le sujet. Vieux de plusieurs décennies, le projet d'"Anneau des Sciences" doit permettre de compléter sur 14,6 kilomètres - en grande partie en souterrain - le périphérique lyonnais sur sa partie ouest, entre Ecully et Saint-Fons.
"On a encore besoin d'infrastructures", a reconnu M. Kimelfeld, "mais cela n'aura de sens que si l'on pousse les modes de déplacements alternatifs (...) et qu'on tienne compte de l'urgence climatique", a-t-il insisté à l'issue d'une session du conseil métropolitain. Il a estimé que ce devrait être un "projet multimodal", avec parkings-relais connectés aux transports en commun et plateformes de covoiturage.
"Il faut qu'il y ait une concertation; on ne peut pas trancher aujourd'hui", a-t-il ajouté, rappelant que l'enquête publique n'était prévue qu'en 2021. Le mouvement Climat s'est récemment insurgé contre les "ambiguïtés de la métropole" au sujet de l'Anneau des Sciences, qu'il juge "climaticide", et prévenu que sans clarification il se retirerait du processus de co-élaboration du plan climat prévu par la métropole.
David Kimelfeld devrait avoir besoin du soutien des écologistes pour les élections de 2020 à la métropole, convoitée également par le maire de Lyon Gérard Collomb. M. Collomb juge quant à lui ce projet "essentiel" pour les mobilités.
"Si on ne fait pas l'Anneau des Sciences, on ne fera pas tout le reste", a-t-il dit durant le conseil.Les contournements autoroutiers de villes, comme à Strasbourg ou à Rouen, ont souvent provoqué la colère des écologistes qui dénoncent l'impact environnemental de ces périphériques.