©chu-nantes.fr
Cette tribune diffusée à la presse, intitulée "l'Appel des Cent", se veut "un appel au bon sens et à la transparence, contre la loi du silence entourant le projet d'implanter un nouveau CHU à Nantes, dans une zone inondable et hyper-densifiée", selon les signataires.
Ces cent signataires, issus de la société civile, sont professionnels de santé, professeurs émérites des universités, intellectuels ou simples citoyens. A leurs yeux, le projet de création d'un grand hôpital public qui prévoit le regroupement des deux hôpitaux existants sur une île de la ville, est synonyme de "gabegie financière", d'une "gestion administrative désastreuse" et d'une "approche sanitaire et sécuritaire aberrante", ont-ils écrit.
"Depuis plusieurs années, la loi du silence pèse sur ce projet. (...) Les signataires de cet appel représentent de larges pans d'une société civile que les promoteurs du projet ne veulent pas entendre", ont-ils ajouté, précisant ne pas être dans "une opposition stérile".
"Les opposants sont connus, on les a rencontrés à plusieurs reprises pour discuter et débattre", a déclaré Laetitia Flender, directrice générale adjointe du CHU. "Nous sommes sereins et nous avons un souci de transparence depuis le début", a-t-elle ajouté, déplorant des "choses inexactes" qui circulent comme un supposé risque d'inondabilité du site.
Le coût total du futur CHU "ne dépassera pas" 953 millions d'euros équipements compris, selon la direction. Il n'y a "rien de nouveau sous le soleil, c'est un ramassis d'inexactitudes et de partis pris qui ne sont jamais fondés sur des arguments probants", a estimé Alain Robert, adjoint à la maire (PS) Johanna Rolland et vice-président de Nantes Métropole aux grands projets urbains.
La métropole nantaise a validé la mise à disposition d'un terrain de 10 hectares pour accueillir le futur hôpital qui compte quelque 12.000 employés. La nouvelle structure a été calibrée pour 1.384 lits et places, soit "une réduction d'environ 250 lits" au profit des soins intensifs et de la chirurgie ambulatoire, selon la direction, qui ne prévoit "aucune suppression nette d'emplois". Le permis de construire de l'hôpital est soumis à une enquête publique jusqu'au 26 avril.