Biarritz, alliée à trois communes landaises (Capbreton-Hossegor-Seignosse), et Lacanau (Gironde) ont déjà déposé un dossier pour accueillir le sport de glisse invité fin février par Paris-2024 à donner un coup de jeune à l'institution olympique, aux côtés de l'escalade, du skateboard et du breakdance. Dans leur courrier de candidature, les élus locaux estiment que "La vague Grand Paris", une infrastructure qui devrait voir le jour en 2023 dans cette ville populaire de banlieue parisienne, répond parfaitement aux critères des équipements olympiques (accueil, entraînement, animation).
Au sein d'un quartier "éco-conçu", "à dix minutes de l'aéroport Charles-de-Gaulle", le projet prévoit divers équipements dédiés aux sports de glisse et aux pratiques "jeunes et urbaines" (escalade, breakdance). Son équipement phare : un bassin de surf en plein air pouvant générer 1.000 vagues par heure et accueillir 100 surfers simultanément.
Cet équipement "participera à la diffusion des richesses générées et des valeurs véhiculées par cet évènement planétaire au profit des habitants de l'est de la Seine-Saint-Denis", département le plus jeune et le plus pauvre de métropole, plaident Stéphane Blanchet, maire de Sevran (sans étiquette), et Bruno Beschizza, président LR de l'établissement public territorial Paris Terres d'Envol.
Avec ce projet, le maire dit par ailleurs aspirer "à sortir d'un schéma de fatalité et à ne plus subir ce que l'on a connu dans les années 50 à 70 avec un développement urbain non maîtrisé" et souhaiter faire de Sevran "un lieu de destination". Interrogé dans une publication locale peu avant l'annonce de Paris-2024 d'inclure le surf dans la compétition, le président de la Fédération française de surf, Jean-Luc Arassus, estimait que la vague de surf artificielle de Sevran représentait "un intérêt à la fois économique et sportif"
."Il faut que la vague artificielle se rapproche au maximum des conditions naturelles en préservant l'incertitude des vagues en milieu naturel", mettait-il toutefois en garde, en soulignant que la vague artificielle "permet la tenue et la retransmission des épreuves indépendamment des aléas de la météo contrairement aux vagues naturelles".
M. Arassus y rappelait également que la région Île-de-France est celle qui compte le plus de surfeurs en France, et qu' "il y a de fortes possibilités de trouver au sein de cette population, le ou la futur-e champion-ne du monde".