"J'avais du mal à associer le mot +festival+ et le logement social", a admis David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, lors d'une conférence de présentation de l'événement. Le festival, qui est organisé à l'initiative de la fédération européenne Housing Europe et marque la deuxième édition de l'événement après des débuts en 2017 à Amsterdam, doit notamment être l'occasion de confronter les expériences de plusieurs élus de grandes villes mondiales lors de conférences et tables rondes.
"On est tous confrontés finalement à une crise du logement qui est de grande ampleur (dans) toutes ces villes (...) qui se sont beaucoup développées depuis 15, 20 ans avec une attractivité extrêmement forte", a expliqué M. Kimelfeld. "L'explosion des prix à Francfort (...) ça nous rapproche des préoccupations que l'on peut avoir sur Lyon", a-t-il donné en exemple.
A ce titre, le festival verra non seulement intervenir le maire de Francfort, mais aussi ceux de Turin et de Vienne, qui tranche avec le reste de l'Europe par un modèle centenaire d'habitat abordable. Le logement social viennois sera aussi le sujet d'une exposition à l'Université catholique de Lyon, lieu central du festival, parmi une série de manifestations variées.
"Ce sera 70 événements, 20 lieux différents, plus de 20 pays qui sont déjà inscrits et représentés" au-delà même de l'Europe avec des représentants américains ou taïwanais, a détaillé Cedric Van Styvandael, président de Housing Europe. "Tous ces pays vont venir présenter leur expérience."Parallèlement, le festival sera l'occasion de visites guidées de différents quartiers emblématiques de Lyon sous l'angle du logement social, dont la Part-Dieu et Confluence, au sud de Perrache.
La confédération française du secteur, l'Union sociale pour l'habitat (USH), est aussi associé au festival qui aura un volet politique puisque Housing Europe compte y détailler un programme de revendications."On sera au lendemain des élections européennes donc on peut considérer que l'on aura une fenêtre de tir pour donner à voir nos attentes vis-à-vis notamment de l'Union européenne", a conclu M. Van Styvandael.