Ces chiffres concernent les 185 communes d'Ile-de-france où la part des logements sociaux n'atteignait pas la barre de 20% du parc.
A l'issue de ces trois années d'application de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), 62 communes n'ont pas atteint ce seuil. Neuilly et Saint-Maur sont les villes les plus souvent citées, mais il existe également des communes en retard de logement social en Val-de-Marne (8), en Essonne (16) et même en Seine-Saint-Denis (3), a souligné le préfet de région Daniel Canepa en présentant ce bilan triennal.
Si ces 62 communes avaient rattrapé leur retard en matière de logement social "on aurait construit 2% de logements de plus", a-t-il ajouté. Les membres du Comité régional habital (CRH), a-t-il dit, ont souhaité que ces 62 communes soient convoquées devant la commission départementale pour s'expliquer.
Les pénalités pourraient être "particulièrement augmentées" pour les communes qui depuis 9 ans (c'est à dire depuis la mise en application de la loi SRU) ne remplissement pas leurs obligations en matière de logement social.
Actuellement la pénalité pour manque de logement social correspond au potentiel fiscal de la commune (la moyenne est de 154 euros par habitant en Ile de France) multiplié par le nombre de logements manquants.
La Loi Grand Paris prévoit la construction de 70.000 nouveaux logements chaque année contre 42.000 actuellement. Ils vont être répartis sur l'ensemble du territoire francilien, en fonction notamment du développement économique prévisible des divers territoires, du réseau de transport mais aussi de la préservation des paysages et terres agricoles.
Sur ces 70.000 logements annuels, entre 30 et 35% seront des logements sociaux ou très sociaux.
Source : batirama.com / AFP