"C'est une étape décisive qui est ainsi franchie dans l'opération de construction du nouvel hôpital sur l'île de Nantes", a déclaré le CHU. La commission d'enquête indépendante intervenait dans le cadre de l'enquête publique organisée du 25 mars au 26 avril, et devait se prononcer sur la qualité du dossier dont le coût d'environ 953 millions d'euros, équipements compris, selon la direction de l'hôpital, en fait le plus grand chantier hospitalier de France.
Les cinq commissaires enquêteurs, désignés par la justice administrative, ont émis le 27 mai trois avis favorables concernant "l'autorisation environnementale unique", "le permis d'exploitation et l'autorisation d'une installation (...) au titre du code minier" et "la demande de permis de construire", selon leurs rapports.
L'avis favorable sur la demande de permis de construire a toutefois été assortie de deux réserves: la mise en service, en parallèle, du futur hôpital et de nouvelles voies d'accès - ponts, lignes de tramway et parking de 2.400 places à proximité - ainsi que l'adaptation des conditions tarifaires du stationnement, dont la gratuité devra être étendue, ont-ils précisé.
Ce projet hospitalier, qui a recueilli quelque 830 contributions citoyennes pendant l'enquête publique selon le CHU, fédère aussi de nombreux détracteurs. Les opposants avaient dénoncé "la loi du silence entourant le projet d'implanter un nouveau CHU à Nantes, dans une zone inondable et hyper-densifiée", dans une tribune diffusée en avril.
Ils avaient également reproché la "gabegie financière" que représente, à leurs yeux, la création d'un grand hôpital public regroupant les deux hôpitaux existants en un site unique sur une île de la ville.
Le démarrage des travaux du nouvel établissement est prévu en octobre 2020 pour une livraison en avril 2026. La nouvelle structure a été calibrée pour 1.384 lits et places, soit "une réduction d'environ 250 lits" au profit des soins intensifs et de la chirurgie ambulatoire, pour un total de 12.000 employés, selon la direction.