Avec ses 41 mètres de hauteur de voûte, ses façades sculptées, les seize piliers de sa nef, ses portails néogothiques, sa toiture en cuivre vert et sa tour de la Mutte qui culmine à 90 mètres, l'édifice religieux, bâti sur un promontoire, accueille chaque année plus de 700.000 visiteurs. Le maire PS de Metz, Dominique Gros, a rappelé que dès sa construction à partir de 1220 en pierre de Jaumont de couleur jaune, la cathédrale Saint-Etienne était "un monument stratégique", lors de la présentation des festivités.
Surnommée "la lanterne du bon Dieu" pour ses 6.500 m2 de vitraux, datant du XIIIe au XXe siècle, la cathédrale a vu passer de grands artistes verriers comme Hermann de Münster, Théobald de Lixheim, Valentin Bousch, ou plus récemment Jacques Villon et Marc Chagall. Pour le huitième centenaire du monument, propriété de l'Etat, l'artiste coréenne Kimsooja réalisera "le premier vitrail du 21e siècle dans le triforium de la Sainte-Chapelle", par le biais d'une commande publique, a annoncé le préfet de Moselle, Didier Martin.
Les festivités, organisées par le diocèse et les collectivités locales, débuteront fin novembre avec un "vidéomapping" (projection lumineuse) sur le monument à la nuit tombée, retraçant l'histoire de sa construction et de ses bâtisseurs. Pour le jubilé sera publié un ouvrage pluridisciplinaire de référence, "La grâce d'une cathédrale", a annoncé l'évêque, Monseigneur Jean-Christophe Lagleize.
Des lieux culturels de la ville seront associés au jubilé; la salle de spectacles L'Arsenal proposera des concerts de musique sacrée et le Centre Pompidou-Metz organisera une exposition "Chagall, le passeur de lumière". A l'Hôtel de ville, une exposition sera consacrée à l'incendie qui avait ravagé la toiture de la cathédrale en mai 1877, en raison d'un feu d'artifices tiré en l'honneur de l'empereur Guillaume 1er, de passage à Metz, alors sous annexion allemande.