À Guérande (44) près de La Baule, GHP Hôtels a inauguré le premier établissement de sa chaîne hôtelière écolo-design. Un nouveau concept d’hôtel THPE qui conjugue écologie, économie et décoration actuelle.

 

À l’origine de cet hôtel 2 Etoiles de 70 chambres, les trois hommes du groupe guérandais GHP Hôtels : Grégory Portner, Claude et Jean-Pierre Guéno. « Le projet de la chaîne d’hôtels EcoNuit est parti d’un constat. Celui que les hôtels écologiques sont toujours haut de gamme. Et nous avons eu envie d’associer l’écologie à un produit économique et design, » explique Grégory Portner, le dirigeant principal.

 

« Nous avions d’abord pensé à une structure bois, mais cette solution était trop onéreuse », poursuit-il. Pour la construction de ce projet (2 050 m2 de SHON), le groupe a fait appel à l’architecte DPLG Joël Gimbert du cabinet ASA Gimbert à Pornichet (44), impliqué depuis plus de 25 ans dans une démarche environnementale et ingénieur conseil HQE.

 

« L’idée était de bâtir un hôtel le plus écologique possible, continue l’architecte. Pour la structure du bâtiment, j’ai ainsi opté pour du béton cellulaire, une solution que j’avais déjà utilisée il y a quelques années et qui présente de nombreuses qualités. »

 

Un confort thermique toute l’année

Constitué de matières premières naturelles (chaux, ciment, poussière d’alumine, eau et air), le béton cellulaire, matériau portant et isolant, est un excellent régulateur d’hygrométrie, assure un réel confort thermique été comme hiver, évite les ponts thermiques et possède des propriétés bactéricides.

 

Employé pour les étages, il est ici non doublé. Seules des plaques de BA 13 ont été ajoutées à l’intérieur, permettant notamment le passage des différents câbles.

 

Pour davantage de pertinence par rapport à l’usage du bâtiment, une place prépondérante a été accordée aux besoins en eau chaude, avec l’installation d’un chauffe-eau solaire sur le toit.

 

Ainsi, les 40 m2 de capteurs solaires présents devraient couvrir 40 à 50 % des besoins de l’hôtel en eau chaude sanitaire. Des panneaux photovoltaïques ont aussi trouvé leur place, ainsi que des récupérateurs d’eau de pluie.

 

Architecture dépouillée

Côté architecture, pas de superflu, mais un volume nécessaire à la fonction. Une mise en scène de l’essentiel traduite par deux bâtiments rectangulaires sur trois niveaux, reliés par une coursive, qui reposent sur des semelles filantes.

 

Pour la structure portante, des voiles en béton banché ont été réalisés sur les parties enterrées. Le prix ? « Sensiblement plus élevé qu’une construction classique », précise l’architecte. Avec un montant total de la construction s’élevant à 3,2 millions d’euros, et un surcoût d’investissement de 18 % au niveau de la construction, qui devrait être amorti au bout de 7 ans.

 

Hôtel éco-responsable

À l’intérieur, le designer Jean-Marie Guéno a adopté le meilleur compromis entre écologie et économie, avec, entre autres, l’utilisation de peintures minérales pour tous les murs intérieurs, la mise en place de boîtiers électriques économiseurs, d’éclairages et de télévisions LCD LED, de robinetteries avec mousseurs, de moquette (dans la salle de séminaire) composée à 70 % de produits recyclés.

 

Une literie et des produits de douche bio dans toutes les chambres (de 14 et 18 m2), une blanchisserie et des produits d’entretien biodégradables, mais aussi un petit-déjeuner éco-responsable ont été choisis.

 

Prochainement, des ruches habiteront le toit de l’établissement afin de créer un site favorable à la biodiversité et les espaces paysagers seront végétalisés de manière éco-responsable. Joliment ponctué de vert, de gris, de violet ou de beige, l’ensemble demeure confortable, épuré, élégant et design. Une nouvelle ère pour l’hostellerie 2 Etoiles !

 

Source : batirama.com / Delphine Desprès

 

En savoir plus : le concept sera dupliqué en 2012 à Saint-Sébastien-sur-Loire dans la banlieue nantaise et, en 2013, à Saint-Brévin-les-Pins. De 39 à 69 € la nuit. Site internet :  www.econuit.com