Légende : Audrey Viala, chef de projet Solarzac, et Laurent bonhomme, président d'arkolia énergies ont évoqué "une centrale plus petite" pour "limiter l'impact sur l'environnement"
Avec son projet Solarzac, Arkolia Energies envisageait initialement de couvrir 220 à 400 hectares de panneaux, éventuellement accompagnés de bio-méthanisation. Le projet prévu sur la petite commune du Cros (Hérault), située dans une zone classée Natura 2000 et patrimoine mondial de l'Unesco au titre des paysages culturels de l'agropastoralisme méditerranéen, a été massivement rejeté localement et par des organisations de défense de l'environnement et du foncier agricole.
"On a entendu les attentes, les craintes des gens... L'idée c'est de donner du temps au temps" pour parvenir à "un projet exemplaire, accepté par tous", a assuré Laurent Bonhomme, président d'Arkolia Énergies. Evoquant de "nouvelles études, il a évoqué "une centrale plus petite" pour "limiter l'impact sur l'environnement" sur la commune.
La taille du futur projet devra cependant être "suffisante" pour assurer le financement du rachat du foncier - appartenant actuellement à une chasse privée - par les collectivités, a souligné M. Bonhomme. Et le nouveau scénario devra mettre l'accent sur "la dimension agricole", l'idée étant de faire pousser de l'herbe sous les panneaux et de faire paître des ovins.
Bruno Védrine, le garant de la concertation préalable menée, parfois dans une ambiance houleuse, de mai à juillet derniers a conclu dans son rapport que le maître d'ouvrage se devait de "répondre aux interrogations juridiques, ainsi qu'aux interrogations sur la dimension du projet et son aménagement, le respect des procédures d'impact environnemental...".
Il conseillait également des "études complémentaires: techniques, financières et environnementales". Pour les opposants, dont une poignée a manifesté à Montpellier pendant la conférence de presse, ce projet a valeur de test au plan national sur la question de la multiplication de projets énergétiques industriels et financiers sur des zones naturelles protégées et dans des paysages classés.
"C'est un recul de l'entreprise donc c'est une victoire pour nous", a déclaré Julien Pradel, de l'association Terres du Larzac, qui fédère les opposants. "Nous restons opposés à ce nouveau scénario", a-t-il poursuivi. "Le projet est illégal, qu'il y soit sur 14 ou 400 hectares puisqu'il s'agit d'espaces naturels protégés".