La CPME Paris Ile-de-France juge que cette majoration "serait préjudiciable pour les TPE-PME et le financement du Grand Paris", selon un communiqué. L'organisation dénonce l'absence de consultation préalable et une mesure qui "discrimine de façon grossière et contre-productive, sans considération fine pour la particularité des territoires visés".
Elle estime aussi que cette augmentation de 20% de la taxe sur les bureaux "dégrade l'attractivité d'une zone déjà tendue, parce que les prix y sont les plus élevés du marché".
Les zones concernées sont quatre communes des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt, Courbevoie, Issy-les-Moulineaux et Levallois-Perret) et neuf arrondissements parisiens (1er, 2e, 7e, 8e, 9e, 10e, 15e, 16e et 17e), selon l'amendement adopté mi-octobre par l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du projet de budget 2020.
La CPME appelle aussi à un "indispensable débat" sur un financement "suffisant, pérenne et responsable" du Grand Paris. Cette mesure a aussi divisé les parlementaires. De nombreux députés LR ont exprimé "leur incompréhension", certains rappelant que les bureaux ont déjà été taxés de 10% supplémentaires l'an dernier pour financer le Grand Paris, tandis que la gauche a vu dans cet amendement un élément de justice fiscale.
Des réticences sont aussi apparues dans la majorité, Olivia Grégoire (LREM) faisant état d'une "lassitude des entreprises devant cette instabilité fiscale" et Isabelle Florennes (MoDem) parlant d'un "mauvais signal" face à la concurrence des quartiers d'affaires "d'Amsterdam ou de Francfort".
Photo©F. Leroy