"La construction du premier site industriel de Lhyfe débutera en Vendée à proximité du parc éolien Bouin" ce semestre, pour une production à terme de plusieurs centaines de kilos d'hydrogène issue d'énergies renouvelables, indique Lhyfe. Lhyfe a annoncé "une levée de fonds de 8 millions d'euros" auprès de cinq acteurs publics et privés, notamment de la société d'économie mixte Vendée Energie.
"Cette levée de fonds va permettre à Lhyfe, qui entre désormais dans une phase d'industrialisation, de poursuivre ses investissements et de multiplier ses sites", indique la société. Pour produire son "hydrogène vert", l'entreprise affirme qu'elle se connectera "directement aux énergies renouvelables", éolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse solide.
A la différence de l'hydrogène d'origine fossile (produite avec du gaz naturel comme c'est majoritairement le cas), "l'hydrogène produit à partir de ressources renouvelables (...) permet de fournir de l'électricité pauvre en CO2", selon le syndicat d'énergie de Vendée (SyDev). L'hydrogène est obtenue par électrolyse de l'eau, alimentée par une ressource électrique renouvelable (éolien, photovoltaïque) ou thermolyse (par chauffage de biomasse).
Les véhicules roulant à l'hydrogène ne rejettent que de l'eau. "En sortie d'usine, l'hydrogène vert produit par Lhyfe présente tous les avantages du pétrole et du gaz sans leurs inconvénients", souligne la société. "Alors que 95% de l'hydrogène produit aujourd'hui (dit "hydrogène gris") génère jusqu'à 10 kg de CO2 par kilo d'hydrogène, l'hydrogène produit par Lhyfe est totalement propre", affirme la PME.
Avec une "solution clé en main", Lhyfe créée en 2017 veut s'adresser "aux collectivités industries et au monde du transport qui souhaitent s'approvisionner en hydrogène vert et réduire ainsi instantanément et drastiquement l'impact de leur mobilité". Elle entend répondre aux besoins des bus, bennes à ordures, flottes de véhicules lourds ou légers.
Lhyfe souligne avoir "conçu un process industriel" qui permet de proposer une solution "modulaire" s'adaptant "à toute type d'énergie renouvelable", et "évolutive" pour "accompagner l'évolution des besoins des territoires".
Le site de Bouin, co-financé à hauteur de 3 millions d'euros par la communauté de communes de Challans-Gois, la région des Pays-de-la-Loire et la Bpi France, sera complété par une première station à hydrogène à La Roche-sur-Yon.Cette dernière alimentera une première ligne de bus et des véhicules de la collectivité (bennes à ordures ménagères).