La plainte déposée par le PDG d'Hermitage Emin Iskenderov auprès du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris évoque "le préjudice qu'il y a lieu d'évaluer à la somme totale de 8 millions d'euros" pour le "comportement excessif de l'association Vivre à la Défense et la multiplication de ses actions en justice".
"Des frais très importants sont engagés pour porter le projet qui ne peut être réalisé par la faute de l'association Vivre à La Défense que dans des conditions financièrement désavantageuses et difficiles", écrit Hermitage dans sa plainte.
Hermitage avait annoncé le 7 février qu'il avait repoussé à fin juin 2011 au lieu de fin 2010 le bouclage du financement bancaire de 700 millions d'euros, sur un total du projet de 2 milliards d'euros, car il n'avait pas obtenu "la libération foncière de tous les terrains" sur lesquels les tours, qui seraient les plus hautes de France, doivent être construites en bord de Seine.
Une dizaine d'habitants des immeubles d'habitation présents sur le site refusent de déménager, avait alors indiqué Philippe Chaix, directeur général de l'Epadesa (Etablissement public d'aménagement de La Défense Seine Arche).
Selon Hermitage, 178 familles ont été relogées depuis 2 ans et demi. M. Iskenderov attend ce prêt bancaire de 700 millions d'euros pour boucler son financement, rendu plus difficile vu la frilosité des banques depuis la crise économique, des premières tours mixtes (bureaux-commerces-logements-hôtel) en France.
Le conseiller général (PS) de Courbevoie (Hauts-de-Seine) Jean-André Lasserre a déclaré que "cette assignation révélait qu'Hermitage n'avait pas l'argent nécessaire et qu'il falllait arrêter ce projet avant l'enquête publique sur le permis de construire qui doit débuter le 12 septembre".
Les tours Hermitage, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, font partie du "plan de relance" de La Défense, décidé en 2006.
Source : batirama.com / AFP