Bois : un nouveau visage et des compétences élargies pour le CNDB

Bois : un nouveau visage et des compétences élargies pour le CNDB

Le Comité National pour le Développement du Bois annonce une stratégie à 4 ans pour rassembler, informer et accompagner les acteurs de l’acte de construire avec le matériau bois.




Photo : En cours de livraison, le Domaine d'Adèle à VIlleneuve St Georges est le premier programme de France à proposer des maisons à ossature bois qui feront l’objet d’une demande de labellisation Bepos-Effinergie 2017, E+C- à un niveau E3C2 et Passivhaus.©Ecolocost

 

Le 30e anniversaire de l’institution de la filière bois avait déjà donné lieu à un premier remodelage avec une nouvelle identité visuelle. Les contours de l’action sont désormais précisés et dénotent un élargissement de l’espace de compétence au-delà de la construction bois et du monde professionnel.

 

Historiquement, le Comité National pour le Développement du Bois a toujours été le bras armé de la construction bois en France. Même s’il constituait une sorte de doublon face à la structure syndicale Afcobois, qui avait vocation à fédérer les constructeurs ,sans oublier les charpentiers de la FFB et de la Capeb.

 

Depuis le début de l’année, Afcobois s’est fondu dans l’Union des Industriels Bois Construction, qui étoffe actuellement son équipe de communication. Quant au CNDB, après avoir touché le fond en 2018, ne disposant quasiment plus de salariés et cédant sa revue-phare Séquences Bois, une opération de redéploiement à été déclenchée suite à l’arrivée de Samuel Gardavaud comme président.

 

Le patron de Gardavaud Habitation, pionnier de la construction bois moderne en France, a toujours été, il est vrai, un pilier d’Afcobois. Mais en bon connaisseur du marché des consommateurs, il a saisi la nécessité de sauver le soldat CNDB.

 

Pour relancer la machine sur de nouvelles bases, Samuel Gardavaud a fait appel à Sarah Laroussi, précédemment responsable de la communication du CNDB pendant de longues années, et désormais directrice générale.

 

 

Sarah Laroussi, nouvelle directrice générale du CNDB, durant la commémoration des 30 ans du CNDB à Paris l’automne dernier. ©JT

 

Outils de continuité

 

Outre la notoriété de son sigle, le CNDB dispose de plusieurs atouts. Tout d’abord, Jean-Marc Pauget comme élément de continuité technique. Le site bois.com bénéficie également d’une antériorité, qui s’affiche dans le top dix Google pour le mot clé « bois », et qui est crédité par Sarah Laroussi d’une centaine de milliers de vues par mois.

 

Qui dit mieux ? Le site appartient à la fois au Codifab, organisme collecteur de la taxe affectée prélevée auprès des entreprises de l’aval de la filière, et à la Fédération des industries forestières suédoises, qui a fortement soutenu financièrement le CNDB au cours de la décennie passée.

 

La présentation soignée et vivante, les thématiques et les entrées du Forum de discussion indiquent bien que l’orientation première du site est le grand public. Les professionnels, de leur côté, ont plus l’habitude de consulter le site cndb.org, repensé dans une esthétique très design qui parlera aux architectes.

 

De fait, les architectes et les bureaux d’études restent selon Sarah Laroussi les principales cibles de l’organisme, qui peut s’appuyer sur une base de données d’un peu plus de 30 000 contacts.  Viennent ensuite les acteurs de la maîtrise d’ouvrage et les entreprises de la construction.

 

 

Ameublement / La nouvelle vocation de porte-voix du CNDB s’étend aussi à l’ameublement. ©JT

 

Trois missions pour le CNDB

 

En termes d’information, le CNDB a vocation de faire le lien entre les entités de la filière forêt-bois française et les publics externes. Ce porte-voix emploie à la fois sa base de données et l’outil apprécié de la facilitation de rencontres sous toutes les formes.

 

La vocation à agir en caisse de résonnance de toute la filière, et pas seulement de la construction bois, s’exemplifie par exemple dans l’organisation, en janvier dernier, de visites de réalisation en aménagement intérieur, en communion avec l’Ameublement français.

 

Et quand Sarah Laroussi se propose d’animer la session inaugurale 2 du prochain Forum Bois Construction, elle s’adjoint un représentant de l’amont et insiste pour faire une place à la forêt qui a son mot à dire dès lors qu’il s’agit d’évoquer la construction bois en 2050.

 

La seconde mission affichée du CNDB, c’est de servir de relais pour les opérations de communication de tout ordre des acteurs de la filière, via un réseau de professionnels et d’agences qualifiées. Enfin, il y a la formation, ancien pilier de l’activité, qui prend désormais en pratique une tournure originale, quand le CNDB est missionné par un maître d’ouvrage pour organiser la formation de ses équipes à la construction bois.

 

 

 

Point Presse le 27 février au spectaculaire cinéma Les Fauvettes (Architecte : Loci anima), repère parisien de communication et ouvrage qui exemplifie la complexité technique du bois. © JT

 

Stratégie : un plan en 4 ans

 

Sarah Laroussi s’appuie sur un plan en quatre ans, ce qui veut dire aussi que les financements par Codifab ont été programmés dans la durée. 2019 a été une année de réflexion, les contours des années 2021 et 2022 sont encore un peu flous, hormis la mise en œuvre en 2021 d’un plan de communication médiatique avec la Fédération Française de Gymnastique, à trois ans des JOP 2024.

 

Pour l’année en cours, le programme d’action est serré. En avril-juin, outre l’accompagnement du Forum International Bois Construction au Grand Palais, le CNDB mettra l’accent sur les équipements sportifs en partenariat avec France Bois 2024.

 

En juillet-septembre, le focus sera le bois dans l’habitat. Puis, le thème dominant sera celui du bien-être et de la santé. Parallèlement, le CNDB lance 3 partenariats : outre le Fédération Française de Gymnastique, les liens sont resserrés avec l’Untec et l’Unsfa, ce qui se concrétise notamment par une présence du CNDB et du bois dans le cadre des congrès de ces organismes.

 

Le bois, tout simplement

 

Le CNDB met désormais l’accent sur la communication, quitte à ne pas préciser le message qui reste celui de la promotion du bois au sens large.

 

Il ne faudra pas attendre du CNDB une posture de combat pour croiser le fer avec par exemple la filière béton dans le cadre de l’accouchement de la RE2020, ou plus généralement de l’adaptation du Bâtiment français au choc climatique.

 

Ce travail reste du ressort des composants de la filière. Le pari du nouveau CNDB, c’est que le bois est en soi un contenu porteur qui ne requiert qu’un appui logistique. D’autant que ce message a par nature de quoi mettre d’accord toute la filière « bois » dans sa diversité.

 


Source : batirama.com/Jonas Tophoven

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