"La FNTP partage les inquiétudes exprimées par les élus locaux concernant l'accès au crédit des collectivités locales. A l'heure où les banques financent plus difficilement les projets d'investissement, les collectivités ont besoin d'emprunter 10 milliards d'euros par an pour maintenir leur capacité à investir dans les infrastructures" indique-t-elle dans un communiqué.
Echaudées par la crise des subprimes de 2008 puis par celle des dettes souveraines, les collectivités ont lancé la procédure pour créer leur propre agence de financement afin de sécuriser leurs investissements, soit 71% de l'investissement public, sans passer automatiquement par les banques.
Pour la FNTP, "la création de ce nouvel établissement public peut constituer une réponse à ces difficultés en proposant un complément nécessaire et efficace au financement bancaire".
Mais pour la filière des travaux publics il faut "que cette agence soit opérationnelle le plus rapidement possible, compte tenu de l'urgence de la situation, ouverte à toutes les collectivités, y compris les plus petites, et dispose d'une capacité significative d'intervention sur le marché".
En 2009, le président de la FNTP Patrick Bernasconi avait proposé de créer le Livret des infrastructures durables (LID). Défiscalisée, avec le même plafond que le Livret A (15.300 euros), cette ressource pourrait être prêtée par les réseaux bancaires à un taux préférentiel aux collectivités locales et pourrait venir en complément des financements de l'agence, souligne la FNTP.
Concernant l'AFCL, une proposition de loi sera déposée dès que possible au Parlement, avec pour objectif son adoption avant la fin de l'année, ont annoncé plusieurs associations d'élus.
L'agence pourrait ainsi être opérationnelle en 2012, et lancer sa première émission avant la fin de l'année prochaine. En 10 ans, elle vise le quart du marché des prêts aux collectivités, qui totalise 20 milliards d'euros, tandis que la moitié des collectivités devraient y adhérer.
Source : batirama.com / AFP