"Je confirme la bonne réalisation des éléments sur lesquels nous avons communiqué", a indiqué son fondateur Luc Jacquet, en présentant les premiers résultats de l'entreprise depuis sa cotation. Boostheat a enregistré l'an dernier une perte nette (part du groupe) de 18,6 millions d'euros, doublée en un an, en raison du coût de la montée en puissance de son dispositif industriel et commercial.
Le résultat opérationnel courant, sur lequel le groupe axe sa communication, est déficitaire de 13,5 millions d'euros, en dépit de l'encaissement des premières recettes tirées de la vente de ses chaudières. Boostheat espère toujours l'amener à l'équilibre en 2020, en réduisant dès cette année ses dépenses et en accroissant ses ventes.
L'évolution des charges est "en phase avec le plan de marche" présenté aux marchés. Pour ce qui est des ventes, l'accueil du marché a été bon, puisque le groupe a vendu deux fois plus de chaudières que prévu, dans des volumes toutefois encore très modestes. Il lui faudra en installer 4.500 par an pour tenir ses objectifs de moyen terme.
Fabriquée dans une usine ultramoderne à Vénissieux (métropole de Lyon), la chaudière nouvelle génération de Boostheat fonctionne sur le modèle d'une pompe à chaleur. Elle permet de diviser jusqu'à deux fois la consommation d'énergie de l'utilisateur, mais elle est chère à l'achat (environ 18.000 euros installée avant prise en compte des aides publiques).
En octobre, Boostheat avait levé 36,9 millions d'euros à l'occasion de son entrée sur le marché boursier. A la fin décembre, le groupe disposait encore d'une trésorerie disponible de 18,3 millions d'euros, qui lui permet de financer ses activités jusqu'à la fin 2020.
Pour couvrir ses besoins après cette échéance, Boostheat envisage la mise en place d'un financement bancaire et espère un prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI). "Sur des projets comme le nôtre, la BEI peut apporter de 20 à 30 millions. Elle pourrait à elle seule dégager notre horizon en matière de cash jusqu'à l'équilibre opérationnel", a indiqué M. Jacquet.
Cette semaine, la société était valorisée à 120 millions d'euros à la Bourse de Paris. Après avoir beaucoup monté dans ses premières semaines de cotation, le titre est revenu à 13,60 euros, soit peu ou prou son cours d'introduction de 14 euros.