HLM : halte à la paupérisation du parc social public

HLM : halte à la paupérisation du parc social public

Le mouvement HLM, qui loge plus de 10 millions de personnes, a plaidé pour préserver la mixité sociale dans ses 4,1 millions de logements, au contraire du modèle des pays anglo-saxons.





Thierry Repentin, le président de l'Union sociale pour l'Habitat (USH) qui regroupe les organismes HLM, a vivement critiqué les partisans, notamment au gouvernement, de la théorie visant à réserver "le parc HLM aux ménages les plus pauvres, balayant d'un revers de manche les conséquences sur les équilibres urbains et sur l'égalité des chances".

 

"Un enfant défavorisé risque davantage de connaître l'échec scolaire, le chômage et la violence s'il vit dans un quartier défavorisé que s'il vit dans un quartier mixte et diversifié", a souligné M. Repentin devant le maire de Bordeaux et ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé.

 

Moins de 1 400 euros par mois par ménage

 

Le mouvement HLM considère que les limites sont atteintes avec "plus de trois quarts des locataires HLM qui ont un niveau inférieur à la moyenne nationale, c'est à dire inférieur à 1.400 euros par mois par ménage".

 

"Par ailleurs, un tiers des emménagés récents vit avec moins de 950 euros par mois, c'est à dire sous le seuil de pauvreté". La paupérisation du parc social public s'accentue rapidement.

 

En 1973, 12% des ménages appartenaient au quart de la population aux plus faibles revenus, en 2006, cette proportion est passée à 40%, selon le rapport "crise économique, mutations sociales" présenté au 72e congrès.

 

Des ménages de plus en plus modestes

 

Ce phénomène s'accèlère, les partants étant remplacés par des ménages de plus en plus modestes. Conséquence de cette situation: certains quartiers, environ 5% des logements HLM, connaissent une situation grave sur le plan de la sécurité, selon l'Observatoire récemment mis en place par l'USH.

 

Les immeubles et les bureaux des bailleurs sociaux, qui n'avaiant pas été affectés lors des émeutes dans les banlieues en 2005, sont désormais concernés par les dégradations, attestant d'un durcissement du climat, qui trouve souvent son origine dans le développement du trafic de drogue, souligne l'USH.

 

Pour tenter de remédier à "l'argent qui manque", M. Repentin a annoncé que l'USH ferait "à la fin de l'année" des propositions qu'elle soumettra aux candidats à l'élection présidentielle de 2012.

 

 

Source : batirama.com / AFP

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