La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour 2019-2028 "est adoptée", selon un décret paru au Journal officiel. Son adoption était initialement attendue fin 2018, mais ce texte aux multiples implications aura pris beaucoup de retard.
Un second décret, visant l'adoption de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), a également été publié. Celle-ci fixe comme objectif la neutralité carbone de la France à l'horizon 2050. Les arbitrages dans le secteur de l'énergie avaient été esquissés dès la fin 2018 par le président Emmanuel Macron et le projet de PPE avait ensuite connu plusieurs versions avant d'être soumis à consultation en début d'année.
Sur le nucléaire, le gouvernement confirme l'objectif de fermer 14 réacteurs d'ici 2035, dont les deux de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) qui doivent s'arrêter cette année. Le premier a déjà été arrêté en février, le second doit l'être le 30 juin.
La France cherche ainsi réduire sa dépendance au nucléaire en ramenant sa part dans sa production d'électricité à 50% en 2035, contre plus de 70% aujourd'hui.
Sur le fond, la PPE publiée reprend pour l'essentiel le texte qui avait déjà été rendu public et mis en consultation. Il ne diverge que sur quelques mesures techniques portant sur les réseaux de chaleur (avec une sortie accélérée du charbon) et le photovoltaïque, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.