Malgré un contexte économique tendu, l’ossature bois semble une solution de plus en plus attractive. Avec près de 2 millions de m2 de panneaux à ossature bois commercialisés sur les 12 derniers mois, cette technique se répand sur de nombreux marchés : maisons individuelles, logements collectifs, rénovation…
TBC, société de conseil spécialisée en recherche et développement dans le bâtiment a mesuré et analysé les ventes sur les douze derniers mois, pour apporter un décryptage des filières de production et de mise en oeuvre. L’expertise des consultants et ingénieurs de TBC permet également d’apporter un éclairage opérationnel sur les évolutions technologiques de ce marché.
TBC estime que près de 10 400 chantiers en ossature bois ont été réalisés sur les douze derniers mois en France - dont 82% en construction neuve - ce qui représente 1,95 millions de m2 de panneaux à ossature bois commercialisés.
En surface de panneaux la maison individuelle représente 44% du marché. Le petit collectif, en cumulé privé et social, représente près du quart du marché. Et les bâtiments éducation, santé & sport se placent au second rang des débouchés commerciaux de l’ossature bois.
On note également le développement de nouveaux marchés : bâtiments commerciaux et restaurants de ≤R+2 et les bâtiments de grande hauteur (≥R+3) en ossature bois. Leurs parts respectives sont moindres mais ouvrent à l’ossature bois de nouvelles perspectives de développement.
La rénovation, qui inclut extension et surélévation, ne représente que 18% du marché total (en surface de panneaux commercialisés). Les chantiers de rénovation concernent avant tout la maison individuelle, puis les bâtiments sport & santé & éducation. On remarque enfin que la part de la rénovation sur le petit collectif est négligeable.
TBC a interrogé les entreprises qui travaillent sur la fabrication et/ou la mise en oeuvre d’ossature bois pour connaitre l’évolution de leur activité par rapport à l’année précédente.
La moitié environ a jugé son activité en ossature bois stable. Une minorité la juge en recul, les autres répondants la jugent plutôt en augmentation (en très forte augmentation, forte augmentation ou juste en augmentation). En moyenne les répondants estiment que la hausse de l’activité « ossature bois » est de 5%.
En interrogeant les acteurs sur les arguments en faveur de l’ossature bois, on remarque que les répondants ont d’abord cité : la rapidité de construction, suivi de la performance thermique. L’ossature bois semble donc se positionner comme une solution rapide et efficace.
Pourtant, si les acteurs de l’ossature bénéficient de l’engouement de notre société pour le « développement durable » et que notre étude valide un niveau d’équipements à commande numérique et un degré de préfabrication assez importants, l’ossature bois ne semble pas encore avoir trouvé le modèle économique qui en fasse une solution pleinement concurrentielle que ce soit en neuf ou en rénovation.
De plus, l’ossature bois doit faire face au manque de fabricants qui « portent » la solution sur l’ensemble du territoire et à la concurrence d’autres modes constructifs ou système de rénovation (comme l’ITE notamment) qui, eux, bénéficient d’une force de prescription plus puissante.
On note cependant une réelle volonté de la filière de passer à la vitesse supérieure : soutien d’institutions pour promouvoir cette technique, groupement d’acteurs pour augmenter leurs offres, etc… La filière se structure peu à peu pour faire valoir ses avantages concurrentiels sur les marchés en croissance que sont les logements collectifs et le petit tertiaire, et se positionner comme une technique économique.
Source : batirama.com
TBC a réalisé une enquête quantitative en septembre 2011 en interrogeant par téléphone 200 professionnels (charpentiers, menuisiers, entreprises générales, couvreurs…), positionnés ou non sur l’ossature bois, pour mesurer les ventes réalisées sur les 12 deniers mois et analyser les enjeux de la filière.
Les répondants ont été interrogés sur leur volume d’activité en ossature bois, leurs débouchés commerciaux, leurs équipements de fabrication, la mise en oeuvre des panneaux, leur niveau de préfabrication en atelier, leur perception des freins et moteurs de la filière…
Les chiffres clés présentés sont ceux du marché en France exprimé en m2 de panneaux commercialisés et élaborés à partir des réponses collectées.