"Le bois et ses usages doivent être un des piliers du futur plan de relance", affirment, dans une tribune publiée sur le site internet du Journal du Dimanche, 140 députés, sénateurs et eurodéputés issus de La République en Marche et du Modem, les deux principaux partis de la majorité.
Les demandes des parlementaires, emmenés par les députés Rémy Rebeyrotte et Vincent Thiébaut, s'inscrivent dans les plans de relance promis par le gouvernement français et l'Union européenne, à la suite de la crise économique du coronavirus.
"Nos forêts souffrent: morcellement, sécheresse, scolytes, incendies, surpopulation de gibier", regrettent les parlementaires. "L'ensemble de la filière et ses acteurs sont impactés, de l'amont à l'aval", c'est-à-dire des exploitants de forêts aux industriels comme les constructeurs, en passant par les scieries, poursuivent-ils.
"Nous sommes convaincus de la nécessité d'un plan Marshall", concluent-ils, prenant comme exemple l'Allemagne, qui a annoncé en 2019 qu'elle mobilisait 800 millions d'euros au cours des prochaines années pour favoriser sa reforestation.
Parmi les débouchés du bois, la construction fait notamment l'objet d'un vif intérêt des pouvoirs publics, qui multiplient les incitations au motif de son intérêt environnemental. Mais le secteur reste marginal - 6% des logements construits en 2018 - et confronté à des difficultés structurelles, en premier lieu la faible offre de bois français.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a pourtant lui-même témoigné de son intérêt pour la filière bois, promettant déjà voici deux ans une politique "volontariste" de relance.