Photo ©stop-basilique.org : les militants écologistes dénoncent une construction démesurée (photo prise en 2019) sur ce site naturel et qui n'aurait pas fait l'objet d'une étude d'impact environnemental.
Quelque 70 militaires ont mené à bien l'opération, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Onze personnes qui occupaient une passerelle en cours de construction ont été amenées au commissariat le plus proche. Après vérification de leur identité, elles ont toutes été relâchées.
"Tout s'est passé dans le calme. Les occupants n'ont pas opposé de résistance", ont indiqué les forces de l'ordre. Des militants locaux et des membres du mouvement Extinction Rébellion voulaient dénoncer un projet ayant vu le jour "dans le secret" et aux "graves conséquences écologiques" et menaçaient de bloquer le chantier sur la durée.
La rivière La Bourges qui borde la construction est un habitat de plusieurs espèces protégées, font-ils valoir. Le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche s'est prononcé contre cette construction en début d'année. Suite à l'occupation, une plainte a été déposée par les propriétaires des terrains.
Les entrepreneurs chargés du chantier évaluent, quant à eux, les dégâts suite à la mobilisation. Mais ils n'ont pour l'instant pas déposé plainte. La préfète de l'Ardèche Françoise Souliman a indiqué qu'elle restait ouverte à une rencontre avec les opposants au projet mais qu'elle ne laisserait pas une ZAD (une "zone à défendre", dans le vocabulaire des militants écologistes) s'installer.
Ce chantier qui a débuté il y a un an est porté par la congrégation catholique de la famille missionnaire de Notre-Dame. Il prévoit la construction d'une imposante église de 3.500 places, d'un parvis, de logements, d'un parking et d'une passerelle sur la rivière.