"L'urgence va être de faire en sorte que toutes les installations électriques soient vérifiées et que les cathédrales soient toutes dotées de systèmes de détection d'incendie et de détection de fumée, que les plans d'évacuation des oeuvres soient mis en oeuvre et parfaitement cohérents", a-t-elle argumenté lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemble nationale.
"Mais ne nous faisons pas d'illusions, ce n'est pas seulement une question d'argent: la mise en sécurité des cathédrales est quelque chose de complexe, parce que ce n'est pas un musée, pas un château qu'on visite: c'est un lieu de culte, de prière, de partage, dans lequel on rentre évidemment sans discrimination et en toute liberté", a-t-elle souligné.
"Comment mettre en sécurité, avec des détecteurs de fumée, une nef qui fait 37,5 mètres de hauteur... C'est la responsabilité de tous et de toutes de garder la sécurité de nos cathédrales", a insisté Mme Bachelot. La ministre de la Culture était interrogée sur le plan "sécurité cathédrales" de son ministère qui concerne 89 édifices cultuels dont l'Etat est propriétaire.
Adopté après l'incendie, en avril 2019, de Notre-Dame de Paris par l'ancien ministre Franck Riester, ce plan est doté de 2 millions d'euros en 2020, en sus des 40 à 45 millions d'euros affectés annuellement aux cathédrales. Les investigations de la police judiciaire se poursuivent à Nantes pour tenter de déterminer l'origine du sinistre qui s'est déclaré.
L'enquête a révélé l'existence de trois points de feu distincts. L'un des pistes envisagées par le sacristain de la cathédrale est celle d'un court-circuit électrique. La plupart des incendies qui se déclarent chaque année dans les églises et cathédrales ne sont pas la conséquence d'actes criminels. Les installations électriques défectueuses sont à l'origine de quelque 30% des sinistres, selon les experts du patrimoine.
Cathédrale de Coutances/Normandie ©F. Leroy