"Les choix politiques opérés ces dernières années sont très insuffisants ou vont à contresens de ce qu'il faudrait faire pour que chacun puisse se loger", écrit Jean Perrin dans l'introduction au livre, publié à 20.000 exemplaires, intitulé "Programme pour un ministre du Logement : 60 propositions" (éditions TME).
Parmi les idées les plus innovantes, l'UNPI suggère de créer, comme pour le secteur "low cost" dans le transport aérien, "un concept entièrement nouveau de logements pour parvenir à moins de 1.000 euros/m2", soit moins de 100.000 euros pour un appartement de 100 m2.
"Pour cela, il convient de recourir à des systèmes de préfabrication et à des systèmes de construction innovants, de privilégier des matériaux peu coûteux, en utilisant par exemple du béton peint dans les salles de bain plutôt que d'utiliser systématiquement du carrelage et d'abolir nombre de normes qui nous étouffent", suggère l'Unpi.
S'opposant avec force à toute idée de blocage des loyers, l'UNPI souhaite également l'abolition du permis de constuire dans les zones urbaines pour rémédier à la pénurie de construction de logements neufs.
"Cette libéralisation devra être compensée par un renforcement de la sanction : si le constructeur ne respecte pas les règles d'urbanisme, alors la sanction doit être la démolition", admet M. Perrin.
Autre proposition "révolutionnaire" concernant les HLM : la vente, en trois ans, de quelque deux millions de logements HLM à leurs locataires, soit la moitié du total, pour un prix moyen de 100.000 euros, entraînant une rentrée d'argent de 200 milliards pour l'Etat.
De plus le président de l'UNPI propose de faire gérer 90% du parc HLM restant par le secteur privé, ce qui permettrait de réaliser une économie de l'ordre de 50 à 60 milliards sur cinq ans, selon lui
.L'UNPI, qui revendique 250.000 adhérents, se présente comme la seule organisation représentant les propriétaires immobiliers privés.
Source : batirama.com / AFP