"Deux ans seulement après avoir lancé le premier programme d'émissions 100% vertes sur les marchés internationaux, la Société du Grand Paris a désormais sécurisé 50% du financement du Grand Paris Express, le supermétro qu'elle doit construire d'ici 2030, a commenté son président Thierry Dallard.
"Cette confiance renouvelée des marchés conforte la Société du Grand Paris dans sa dynamique d'investissement (...). Le rythme annuel d'investissement se maintiendra ainsi à un niveau de 4,5 milliards d'euros par an, en moyenne, jusqu'en 2023", a-t-il ajouté.
La SGP avait lancé en juillet 2018 un programme "Green EMTN" (Euro Medium Term Notes, des obligations vertes flexibles, commercialisées par des banques) avec un plafond relevé depuis à 20 milliards d'euros. Elle a lancé depuis six émissions d'un montant total de 9,5 milliards.
La septième, lui a permis de lever 3 milliard d'euros à dix ans, le coupon de l'obligation étant fixé à 0%, soit un rendement de -0,013% et une marge de crédit à 22 points de base au-dessus de l'OAT novembre 2030 (c'est-à-dire qu'elles rapporteront aux investisseurs un peu plus que les obligations classiques de l'Etat français émises à cette échéance).
La huitième lui a permis de lever 3 milliards d'euros à quarante ans, le coupon de l'obligation étant fixé à 0,7% (rendement de 0,75% et marge de 25 points de base au-dessus de l'interpolation des OAT mai 2052 et mai 2066). "Les deux opérations ont suscité un intérêt exceptionnel de la part des investisseurs" avec une demande ayant excédé 18 milliards d'euros.
"Jamais une émission obligataire de la Société du Grand Paris n'avait recueilli un tel volume d'intérêt", s'est-elle réjoui dans son communiqué. Les obligations vertes concernent des emprunts émis sur le marché par une entreprise, un Etat ou une entité publique auprès d'investisseurs afin de financer ses projets contribuant à la transition écologique, en particulier les infrastructures.
Elles se distinguent des obligations classiques par des rapports détaillés sur les investissements qu'elles financent et le caractère vert des projets financés.La SGP doit construire 200 km de métro automatique d'ici 2030, pour quelque 35 milliards d'euros. L'addition atteint même 38,5 milliards si l'on ajoute la contribution qui lui est demandée pour financer d'autres projets.