"A ce stade, nous sommes relativement confiants", a déclaré Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique du groupe. "Sans pour autant nous mentir, nous serons dans une situation relativement tendue à partir du mois de novembre. Pour autant, nous continuons à enregistrer des retours de réacteurs de manière très satisfaisante", a-t-il poursuivi.
"Aujourd'hui, 38 réacteurs tournent, notre objectif c'est bien sûr d'augmenter ce niveau-là et d'approcher (...) de 42 ou 43 réacteurs au mois de novembre, c'est-à-dire au moment des premiers froids. Et nous serions alors dans une moyenne assez classique du fonctionnement du parc nucléaire ces dernières années", a détaillé M. Lewandowski.
Le gestionnaire du réseau à haute tension RTE indiquait mi-septembre que la saison sera notamment marquée par "une probabilité de tension élevée fin novembre - début décembre en cas de froid précoce". "A cette échéance, le retour des réacteurs nucléaires de Flamanville sera particulièrement suivi, à la fois pour l'équilibre national et local dans le grand Ouest", précisait l'entreprise.
Les deux réacteurs de la centrale EDF située dans la Manche sont actuellement à l'arrêt en raison d'une visite décennale pour l'un et de problèmes techniques pour l'autre. Leur redémarrage est théoriquement prévu en novembre pour l'un et en décembre pour le second.
L'électricien dévoilait 25 engagements dans le cadre de son plan Excell, qui est censé tirer les leçons des déboires de l'EPR en construction à Flamanville. A ce propos, l'impact de la crise sanitaire sur le chantier de Flamanville "pour le moment est tout à fait modéré, évidemment dans l'attente de ce qui se passera dans les mois qui viennent", a expliqué le directeur de l'ingénierie et des projets "nouveau nucléaire" d'EDF Xavier Ursat.
Le chantier des deux réacteurs d'Hinckley Point en Angleterre a quant à lui "été un peu ralenti par la crise sanitaire. (...) Aujourd'hui les choses sont pratiquement revenues à la normale", a pour sa part commenté le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy.