La mairie de Paris, qui a lancé une large consultation dès la rentrée, a ainsi réuni du 26 septembre au 17 octobre 100 personnes (70 Parisiens et 30 métropolitains), en conférence citoyenne, pour évoquer les nouvelles mesures de matériaux, d'architecture, de propreté ou de mobilité. Se sont ajoutées 1.084 contributions formulées par les internautes du 26 septembre au 17 octobre, outre les courriers ou les votes en ligne.
Parmi les préconisations, les citoyens ont suggéré de "mettre des emplacements vélos dans les parkings souterrains et à proximité de station RER métro", de "couvrir le périphérique avec des espaces verts", de "réhabiliter des immeubles de bureaux et construire des résidences étudiantes", d'"augmenter la surface agricole urbaine" en créant notamment "des jardins partagés dans les écoles" ou "des parcelles agricoles dans les parcs et bois parisiens".
Pour 94% des participants au vote, il faut "contraindre à l'utilisation de matériaux éco-responsable dans l'infrastructure urbaine" pour réduire "pollutions sonore, visuelle, environnementale et lumineuse". Ils plaident ainsi pour l'usage de "matériaux locaux qui s'adaptent au climat" lorsqu'il s'agit de constructions neuves.
Pour lutter contre les nuisances sonores, nombre des sondés demandent l'interdiction des deux roues à moteur thermique dans la capitale. "C'est la contribution la plus votée par les citoyens", a relevé Emmanuel Grégoire, le Premier adjoint à la maire de Paris, en charge de l'Urbanisme.
Lors du Conseil de Paris prévu en décembre, les élus lanceront officiellement la révision du PLU, avant "la phase de diagnostic prévu en 2021, une phase réglementaire en 2022 et une adoption par l'exécutif parisien fin 2023, début 2024", selon M. Grégoire.