Comme Bordeaux ou Lyon, la capitale de l'Anjou veut "réunir la ville" autour de sa rivière, l'une des plus courtes de France (12 km), avec un vaste programme "à 20 ans" pour redessiner 320 hectares sur les deux rives. "L'ambition, c'est que la Maine devienne un véritable trait d'union pour la ville et que les angevins redescendent vers leur rivière, explique Jean-Claude Antonini, le maire.
Retenus au terme d'un concours européen, les cabinets Grether, Lin et Reichen vont défendre leurs projets lors de réunions programmées pendant l'exposition publique prévue sur le projet jusqu'au 29 janvier dans le forum du théâtre Le Quai.
Les visiteurs pourront déposer leurs observations via des questionnaires préparés par un groupe de 90 habitants associés depuis dix mois au projet. Le projet lauréat devrait être choisi au courant du mois d'avril.
Si aucun calendrier ni chiffrage financier n'a encore été acté, la ville d'Angers a en revanche validé en décembre le principe de construction d'ici à 2018, au coeur du projet, d'un nouveau centre de Congrès pour un montant de 65 millions d'euros.
Assez proches dans leur philosophie qui vise à favoriser mobilité douce et échanges autour de la rivière, les trois propositions se distinguent nettement dans leur façon de traiter les voies sur berges, anciens prolongements de l'autoroute A11 qui séparent la ville de la Maine sur la rive sud.
L'équipe Reichen préconise la suppression totale des flux automobiles et la "restitution symbolique" de l'autoroute aux habitants. Le projet Lin mise, lui, sur une modification légère des voies sur berges, en supprimant ses accès vers le centre-ville, pour récupérer de l'espace public.
Enfin, le troisième projet, celui de l'équipe Grether, défend l'idée d'un rehaussement progressif vers la ville d'une 2X2 voies et la reconversion des trémies actuelles en zone d'écoulement des crues et espaces paysagers.
Source batirama.com / AFP